Comment Windcliff Partners veut aider les PME à devenir ETI

Basée à Marseille, cette société de conseil veut accompagner les entreprises dans leurs opérations de cession-acquisition, levées de fonds ou transmission. Elle s’appuie pour cela sur les expériences complémentaires de ses fondateurs et sur une proximité tant vis-à-vis de ses clients que des fonds d’investissement.
(Crédits : DR)

Ce fameux trou dans la raquette ! Alors que les créations d'entreprises sont bien soutenues par les aides publiques et que les grands groupes peuvent aisément s'appuyer sur le secteur bancaire, l'accès au financement est souvent un casse-tête pour les PME qui rêvent de croître. D'où un manque d'ETI en France comparativement à ses voisins allemand ou italien.

Une situation qui évolue un peu dans les grandes villes où se structure une communauté de financeurs. Mais, comme l'observe Yohann Derai, co-fondateur de Windcliff : "Dans des villes comme Toulouse ou Marseille, il y a plus de fonds d'investissement que de conseil en fusion-acquisition, ce qui est aberrant".

C'est justement à ce manque que veut répondre Windcliff Partners, en s'appuyant sur l'expérience de ses cinq associés fondateurs. D'un côté, Yohann Derai et Benjamin Wallimann, anciens directeurs de participation du fonds d'investissement M Capital Partners. De l'autre, Marie-Eva, Bertrand et Nicolas Swaton, dirigeants d'Eurosud Assurances et entrepreneurs de génération en génération depuis plus de cent ans. Tous se sont rencontrés au moment où la holding familiale Swaton a souhaité investir dans la société Color Groüp Experience. Puis rapidement est née l'envie de mettre en commun l'expérience d'investisseur des uns, d'entrepreneur des autres, au service des entreprises. Windcliff Partners naît en janvier 2019.

Un accompagnement complet, sur tous les sujets capitalistiques

Sa cible : les entreprises dont la valorisation est comprise entre 2 et 100 millions d'euros. Des PME qu'elle accompagne sur toutes les étapes de leur vie : levée de fonds, cession-acquisition, transmission. "Nous conseillons le client en amont sur sa stratégie. C'est nécessaire pour créer une vision et amener plus de PME à devenir des ETI. Puis nous assurons la négociation jusqu'au dénouement". Une manière de soulager le chef d'entreprise qui peut alors se consacrer à son cœur de métier, là où il apportera plus de valeur ajoutée. "Notre métier est de mettre les bonnes personnes au bon endroit. Un chef d'entreprise n'est jamais aussi bien que quand il est concentré sur son business".

Un accompagnement qui a vocation à s'adresser aux entreprises de tous les secteurs d'activité. "Au sein d'Eurosud Assurances, nous sommes multi-spécialistes", affirme Bertrand Swaton. Quant aux deux investisseurs, Yohann Derai et Benjamin Wallimann, ils ont également œuvré dans un très large panel de métiers, de l'industrie aux services en passant par la santé. "Le fait d'être généraliste n'est pas une mauvaise chose", assure Yohann Derai, "cela nous permet d'utiliser les meilleures pratiques dans un secteur d'activité et de les faire migrer vers d'autres".

Le choix de la proximité

Un accompagnement, une expertise, que Windcliff veut voir incarnées dans une relation de proximité vis-à-vis des entrepreneurs, d'où son choix de s'implanter, dès sa création, à Marseille et Toulouse, où elle peut par ailleurs s'appuyer sur son réseau. Mais l'entreprise veut aussi être proche des financeurs, le plus souvent à Paris. D'où sa présence dans la capitale.

Trois villes dans lesquelles Windcliff a déjà séduit quelques clients. "Il y a une vraie appétence du marché car il existe un manque d'accompagnement flagrant". "Nous accompagnons de jolis groupes sur l'ensemble du spectre, de 2 à 100 millions d'euros de valorisation".

Un bon démarrage que les associés veulent consolider en recrutant une personne d'ici la fin d'année, en plus des deux analystes déjà embauchés. Un moyen de garantir sur la durée une proximité et un lien de confiance avec les clients, indispensables pour les fidéliser. "Notre métier intervient plusieurs fois dans la vie d'une entreprise", souligne Benjamin Wallimann. Un lien humain d'autant plus vital que certains évènements capitalistiques, comme une transmission, peuvent être source de craintes. Des craintes que Windcliff veut apaiser en jouant un rôle de vulgarisation. Dans un monde où "l'immobilisme est l'ennemi du chef d'entreprise".

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