Ce que le Sud apporte (encore) à Charles & Alice

Créée en 2011 de la rencontre entre l’entreprise née dans le Vaucluse Charles Faraud et la filiale française de Hero, la marque est rapidement devenue une référence de la compote sans sucre ajouté. Et si depuis, son siège a été déplacé dans la Drôme, elle continue à entretenir des liens stratégiques en région Sud.
(Crédits : DR)

Sur les étals des supermarchés, dans les réfectoires, difficile de passer à côté des desserts Charles & Alice tant la marque s'est fait une place, devenant leader sur son créneau, celui des compotes sans sucre ajouté. Un succès qui, porté par les nouvelles habitudes alimentaires, a mis seulement quelques années à se bâtir, la marque ayant été créée en 2011. Mais pour comprendre sa création, il faut remonter un peu plus le temps.

Nous sommes dans le Vaucluse, à Monteux, en 2007. La société Charles Faraud, créée plus de vingt ans auparavant, est spécialisée dans la restauration hors foyer et la transformation de fruits. Thierry Goubault, qui a fait une partie de ses classes à l'Ecole Centrale de Marseille, rachète l'entreprise et lui redonne de la vitalité. Une dynamique que vient nourrir, en 2010, une opportunité qui tombe à point nommé : la possibilité pour Charles Faraud de racheter la filiale française de Hero, dans la Drôme, qui produit des desserts sans sucre ajouté. Pour lui redonner un coup de peps, l'ex-filiale se dote d'une marque, avec un nom qui doit marquer les esprits. Ce sera Charles & Alice, du nom du fondateur de Charles Faraud et de son épouse. Le siège social est assez naturellement installé dans la Drôme, par ailleurs connue pour être "le plus grand verger de France", rappelle Anne-Laure Jardin, directrice du marketing.

Des fruits cultivés dans le Sud Est de la France

Les fruits sont cultivés dans l'ensemble du Sud Est de la France. En Région Sud notamment, d'autant que la filiale d'Hero avait auparavant noué des liens avec trois arboriculteurs pour la plantation de vergers bio, dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône. L'idée est de cueillir à moins de 150 km des ateliers de fabrication, à Allex dans la Drôme et à Monteux dans le Vaucluse. Chacun de ces sites ayant une spécificité. Celui du Vaucluse est dédié à la production pour la restauration collective. Un axe stratégique dans le développement de la marque. Axe qui remonte à loin. "C'est un marché adressé de longue date par Charles Faraud. Nous sommes très présents dans les écoles, les hôpitaux, les maisons de retraite". Des points de distribution idéals pour "faire connaître la marque, de donner envie de la déguster et de l'acheter en grande surface".

Rapidement, la marque conquiert les consommateurs, de plus en plus sensibilisés quant aux méfaits du sucre. En 2011, grâce à Charles & Alice, Charles Faraud double son chiffre d'affaire. Une croissance qui passe par deux canaux : 50% du chiffre d'affaire - celui-ci s'élevant à 160 millions d'euros en 2018 - est dû à la marque en elle-même, tant dans la grande distribution que dans la restauration collective, tandis que la moitié restante provient de la sous-traitance pour d'autres marques françaises et étrangères, dans le secteur de l'alimentation infantile notamment. Désormais, l'entreprise recense 5 millions de foyers acheteurs.

Elargir la gamme et s'affirmer comme une entreprise éco-responsable

Pour entretenir sa croissance, l'ETI mise depuis le début sur l'élargissement de sa gamme de produits. Du sans sucre ajouté d'abord, puis du bio, des compotes contenant des fruits exotiques - "Inspirations du monde" - jusqu'à s'être récemment penchée sur un secteur porteur et sollicité par ses propres clients : celui des desserts végétaux ; à base de substituts de lait, de coco notamment. Une gamme pour l'heure composée de cinq recettes et qui devrait encore s'agrandir.

Mais Charles & Alice, c'est aussi une communication qui met en avant l'importance de la consommation locale et du respect de l'environnement. Des engagements qu'elle veut poursuivre en développant son approvisionnement français. "Depuis janvier, nous produisons des compotes avec des pomme et des groseilles 100% françaises", se félicite Anne-Laure Jardin. Autre chantier auquel l'entreprise s'attelle depuis plusieurs années : optimiser ses deux sites de production à Allex et Monteux en les rendant plus éco-compatibles. Que ce soit en les équipant de panneaux photovoltaïques ou en choisissant de refroidir à l'air libre ses produits.

L'idée étant de préserver son ADN qui, voilà qui tombe bien, s'inscrit pleinement dans des tendances sociétales de fond. Un terrain fertile pour l'entreprise qui compte bien continuer à "tracer [son] sillon".

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