CMT ou la stratégie de la force tranquille

L'entreprise spécialisée dans le BTP et installée aux Pennes Mirabeau continue de baser son développement sur la croissance organique. Un parti pris auquel s'ajoute le choix de cibler certains marchés récurrents. L'ouverture d'une implantation dans les Alpes-Maritimes confirme ses ambitions d'expansion.

25 M€ de chiffre d'affaires, une croissance de 20 %, 31 nouvelles embauches en 2018... le groupe CMT pourrait faire sienne la maxime "quand le bâtiment va, tout va". Et ses bons résultats, l'entreprise dirigée par Franck Chahinian la doit à sa stratégie : posséder différentes briques pour adresser des marchés complémentaires et ainsi valoriser ses différentes expertises.

Créée en 1993, le groupe est repris en 2006 par le fils du fondateur, Franck Chahinian, qui avait déjà rejoint l'entreprise familiale en 1996. Une passation qui va projeter CMT vers une nouvelle dimension. Initialement positionnée sur le segment du génie climatique, la PME multiplie les entités pour adresser différents métiers. Ainsi en 2011, c'est la naissance de CMT Génie Electrique, suivie en 2015 de la création de CMT Grandes Cuisines, puis l'année suivante de CMT Services (spécialisée dans la maintenance préventive, curative, corrective). La dernière née, CMT Bâtiment voit le jour en 2017. Une structuration qui s'est affinée au fil du temps avant tout pour permettre à CMT de demeurer compétitive.

Marchés récurrents

"Lorsque j'ai repris la direction de l'entreprise en 2006 j'y ai apporté ma griffe", explique Franck Chahinian. Comprendre des changements initiés avec pour but d'engranger des points de croissance. La meilleure façon de faire face à la concurrence, dans un marché qui subit lui aussi des phénomènes de concentration.

Un choix qui se révèle payant. "Mes concurrents - des PME majoritairement - ont été rachetés". De fait, CMT évolue dans un environnement "confortable". Mais pour cela c'est l'expertise qu'il a fallu valoriser, d'où les créations des différentes entités, afin de les rendre visibles. "Nous mettons en avant nos compétences techniques. Et sommes forces de propositions. Nous sommes une vraie caisse à outils", résume Franck Chahinian, qui, et cela est suffisamment rare pour le souligner, indique ne rencontrer aucune difficulté de recrutement, quel que soit le métier ou le poste. CMT a d'ailleurs fait grossir son équipe, employant 131 personnes après 31 embauches exactement, effectuées en 2018.

C'est en favorisant les marchés d'entretiens, qui sont des marchés récurrents, que la PME assoit son business modèle. Ils représentent d'ailleurs 60 % de l'activité.

Mais Franck Chahinian assure que c'est "l'humain le plus important, il faut le laisser s'épanouir. S'il n'y a pas d'humain, ça ne fonctionne pas".

Implantée jusqu'alors aux Pennes Mirabeau, CMT a pris possession de son nouveau siège social, à Aix-les-Milles, s'installant sur 2 100 m2. Et pour répondre de façon plus réactive aux clients basés à l'est de la région, l'entreprise a ouvert début mai une agence à Saint-Laurent du Var dans les Alpes-Maritimes. "Nous allons écarter nos bras en dehors de Provence Alpes Côte d'Azur", annonce le dirigeant provençal qui pourrait réaliser sa première opération de croissance externe l'année prochaine, sur des segments complémentaires. Avec un carnet de commandes rempli octroyant une visibilité à plusieurs années, CMT envisage un chiffre d'affaires de 30 M€ pour l'exercice en cours et Franck Chahinian l'affirme, "je suis optimiste pour l'avenir de notre secteur".

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