Quand les algorithmes de Plezi lui ouvrent les portes de l'international

Créer du contenu sur son site pour attirer des prospects et les faire devenir des clients. Le concept est simple, mais encore faut-il savoir quels profils sont les plus susceptibles de passer de simple visiteur à acheteur. C'est ce que détermine la société basée à Marseille dont les algorithmes ont séduit 200 clients en France, Belgique et Suisse. Elle s'attaque désormais au marché britannique.
(Crédits : DR)

C'est à la tête d'Easiware que Charles Dolisy a eu l'idée de créer Plezi. "C'était un éditeur de logiciel pour le secteur de la gestion client avec laquelle nous réalisions une bonne partie de notre croissance grâce aux leads que nous avions via la publication de contenus sur notre site", raconte le dirigeant. A l'époque, il décide donc de se focaliser sur ces "premiers contacts" avec l'ambition d'identifier ceux capables de devenir des clients à court terme. Une stratégie, appelée inbound marketing, qui vise à attirer le client plutôt que d'aller les chercher.

"Nous avons déployé une solution, mais cela s'est avéré très compliqué car nous n'avions pas les ressources humaines pour nous occuper de cela et il est très difficile de construire des scénarios", expose Charles Dolisy. Par scénario, l'entrepreneur entend la proposition des bons contenus à un lead selon ses centres d'intérêt et ce qu'il a consulté précédemment. Ce qui ressemble à une sorte d'arbre des possibilités où les différents prospects et produits représentent à chaque fois une branche. Le but étant d'arriver au bout, ce qui voudrait dire que la cible est devenue cliente.

La gestion de toutes ces données et contenus représente un travail lourd. "Une entreprise doit y consacrer au moins une personne à temps complet", assure Charles Dolisy. D'où son idée en 2015 de créer Plezi, une société éditrice de logiciel d'inbound marketing pour gérer l'acquisition de prospects. Concrètement, une entreprise crée des contenus pour générer du trafic sur son site, pour y accéder la personne doit fournir un contact, l'adresse email étant le plus courant. Ce qui permet de réaliser une sorte de portrait-robot des potentiels clients. "Nous notre boulot, c'est de dire que telle personne plutôt qu'une autre va devenir client", résume Charles Dolisy. Un travail qui se fait grâce à des algorithmes créés par la société marseillaise de 28 salariés.

Des clients BtoB

Plezi propose sa solution aux directions marketing des entreprises de B to B. "Parce que c'est un secteur où le process de vente est long et avec une dimension d'éducation du prospect. Cela est moins vrai pour le B to C même si nous avons quelques clients par exemple dans le secteur de la mutuelle ou de l'assurance où cela reprend aussi cette dimension pédagogique", explique le dirigeant.

La société marseillaise, qui ne communique pas son chiffre d'affaires, compte 200 clients et réalise son activité en France, en Belgique et en Suisse. Aujourd'hui, Plezi n'est pas rentable, mais l'entreprise se trouve dans "une phase d'investissements" pour "croître" explique son fondateur. Dans la ligne de mire de cet objectif, elle vient de lever 3 millions d'euros avec l'intention de traverser la Manche pour toucher la Grande-Bretagne. "C'est le marché le plus mature en Europe, avance Charles Dolisy. Cela nous permet aussi de nous préparer aussi pour l'Amérique du Nord car la concurrence est très semblable et l'on se confronte à des sujets qui se ressemblent".

Premiers clients outre-Manche pour 2020

Comme pour la France, où la société souhaite également accélérer, l'idée est de gérer du trafic sur le site de Prezi afin de conquérir des nouveaux clients. "Chez nous, 50% du chiffre d'affaires est réalisé grâce aux équipes marketing qui ont trouvé des prospects".

Reste à faire face à la concurrence sur ces nouveaux marchés. Pour réussir à s'y faire une place Charles Dolisy mise sur ses algorithmes "avec un niveau de personnalisation que nous sommes les seuls à atteindre et qui permettent de construire des scénarios sans intervention manuelle". L'autre argument du dirigeant est de "faire économiser beaucoup de temps aux entreprises". Une partie de la levée de fonds aura notamment pour but de renforcer la recherche et développement afin de "conserver notre avance technologique". Les premiers clients outre-Manche sont prévus pour 2020. Un développement qui s'accompagne de recrutements puisque le nombre de salariés doit atteindre la cinquantaine l'année prochaine.

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