Ces trois piliers qui doivent permettre à MailinBlack de devenir une licorne

L'éditeur de solutions antis-spam pour la messagerie professionnelle, né à Marseille, poursuit la feuille de route impulsée par Thomas Kerjean, son directeur général arrivé à ce poste en juillet dernier. Où il est question de marché domestique, d'international, d'IA et d'humain. Mais aussi de partenariats stratégiques et malins comme celui annoncé avec Microsoft Azure. De quoi fournir des ingrédients pour nourrir la croissance et changer d'échelle.

Lorsqu'en 2003, MailinBlack voit le jour, la question des spams et des intrusions numériques indésirables n'est pas encore une préoccupation phare des entreprises. Seize ans plus tard, le contexte a bien changé et la sécurisation numérique est un réel sujet pour les sociétés de toutes tailles et de toute sorte.

Précurseur donc, MailinBlack l'a été dès sa création. Un parcours qui a posé peu à peu ses jalons. Et qui connaît une étape nouvelle avec l'arrivée en juillet dernier de Thomas Kerjean, un spécialiste de la tech - il a été entre autre Directeur de la stratégie de Microsoft France - et concomitamment une levée de fonds d'un montant de 14 M€. Deux événements dans l'histoire de l'entreprise, qui ne doivent rien au hasard, évidemment.

Valorisation ciblée

Car l'ambition de la PME basée à Marseille est bel et bien de devenir une licorne. Un objectif ambitieux mais qui est visé de façon pragmatique et méthodique par MailinBlack, dont l'un des objectifs dans l'objectif est de multiplier le chiffre d'affaires - 4,5 M€ en 2018 - par 5 ans les 4 à 5 années à venir.

 "Nous avons un très bon ancrage auprès des PME mais également des collectivités comme les mairies, les collèges, les hôpitaux. Nous faisons bien notre job qui est de protéger contre les spams, phishing, ransomware, malware..., tout ce qui peut stopper l'activité d'une PME", explique Thomas Kerjean qui se réjouit par exemple, du taux de 95 % de renouvellement dans le secteur bancaire.

Pour atteindre le statut de licorne, il faut des relais de croissance forts et complémentaires. Pour son DG, c'est sur trois piliers que MailinBlack peut trouver la bonne formule pour changer de taille.

Il y a d'abord le renforcement sur le marché domestique. "Nous voulons consolider notre position en France, auprès des ESN. Nous disposons de 800 partenariats en France. Nous sommes made in France. Nous avons du potentiel".

Comme toute PME soucieuse de croître, l'international est forcément la carte à jouer. Et MailinBlack n'échappe pas à la règle. Avec néanmoins un plan de bataille défini qui voit les forces se concentrer vers l'Europe et le Middle East Africa. "L'Allemagne est un pays prioritaire", souligne Thomas Kerjean. "Culturellement nous correspondons à une marché en quête d'un produit européen. L'Espagne aussi, figure parmi les priorités". Pour cela, le biais ce sont les partenariats avec des éditeurs et des distributeurs et la signature avec des premiers clients afin de créer des références. "Nous sommes en passe de signer avec des partenaires significatifs", annonce sans en dire plus, Thomas Kerjean.

MailinBlack

L'IA oui, mais l'humain d'abord

Le troisième pilier sur lequel MailinBlack veut s'appuyer ce sont les expertises. Et notamment le recrutement de datascientist, de docteurs et développeurs en intelligence artificielle. "Nous disposons de très bonnes intelligences en France", affirme Thomas Kerjean. Un vivier dans lequel l'entreprise marseillaise devrait identifier les talents susceptibles de la rejoindre, le but étant de renforcer notamment les algorithmes en deep learning. "Nous avons un boulevard pour rendre plus forte notre traitement automatique du langage" dit Thomas Kerjean, précisant que "l'IA apporte performance et temps de réponse rapide". Mais "nous misons très fort aussi sur les interfaces humaines. L'IA doit être au service de l'humain. C'est une IA qui protège des autres IA. Nous voulons redonner le contrôle sur les données".

Dans cette stratégie de déploiement, la levée de fonds réalisée en juillet dernier pour un montant de 14 M€ sert notamment cette volonté de recrutement ciblé. Un recrutement qui produit de la création d'emplois en proximité, comme c'est le cas à l'international. "Nous n'avons pas vocation à être des barbares numériques".

Azure assure

Pile poil dans la stratégie, le partenariat annoncé ce 30 septembre avec Microsoft Azure illustre bien la volonté de MailinBlack de prendre de l'ampleur. "Azure est le cloud public le plus transparent et il permet à une société comme la notre de croître à l'international", assure Thomas Kerjean. "Microsoft est un acteur robuste. Nous voulons cependant garder contact avec l'utilisateur final. Nous allons proposer une offre conjointe, Microsoft a une granularité importante. L'avantage pour Microsoft est d'avoir un partenaire français". Revendiquant une croissance de 40 % par mois, MailinBlack table, pour devenir cette licorne tant souhaitée, sur un chiffre d'affaires de 25 M€ d'ici 5 ans. Pour l'heure, l'équipe est constituée de 44 personnes, dont la moitié sont des profils techno. "Je voudrais davantage de développeurs et datascientist femmes", dit Thomas Kerjean. Un autre cheval de bataille du monde tech (mais pas uniquement). Message passé.

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Commentaire 1
à écrit le 30/09/2019 à 11:44
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"Je voudrais davantage de développeurs et datascientist femmes", dit Thomas Kerjean. Un autre cheval de bataille du monde tech (mais pas uniquement). " Lorsque l'on sait que pour lever des fonds par des start ups, seul 2% des femmes y parviennent ...

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