Oligothérapie, innovation et export, les trois vecteurs de la croissance d'EA Pharma

Spécialisé dans le développement de médicaments et compléments alimentaires à base d'oligoéléments ainsi que dans la nutrition sportive, le laboratoire implanté à Sophia-Antipolis veut accentuer la connaissance de l'oligothérapie, un sujet qui constitue son expertise première. Mais la R&D, comme les velléités de renfort de l'internationalisation, sont aussi des éléments de la feuille de route du nouveau PDG, Thierry Verne.
(Crédits : DR)

C'est une nouvelle opération de croissance externe et elle vient, assez naturellement, compléter le portefeuille d'expertise d'EA Pharma. En réalisant l'acquisition de Labcatal, laboratoire spécialiste de l'oligothérapie, le groupe à vocation pharmaceutique (qui comprend les marques Granions, Chondrosteo, Eafit, Foucaud, Pubch-Power, Conceptio et Duab) renforce son expertise sur ce domaine, dont elle revendique le leadership français et qu'elle ne cesse de consolider au fil du temps. C'est avec la marque Granions qu'elle a notamment assis son expertise. Mais l'oligothérapie, très prometteuse en s'inscrivant parfaitement dans les attentes actuelles d'une médication douce et naturelle, moins chimique, est l'un des axes de croissance qu'EA Pharma entend développer fortement.

"L'usage thérapeutique des oligo-éléments remonte à l'antiquité. Les Romains utilisaient le soufre afin de traiter les dermatoses et les Égyptiens s'étaient aperçu que le zinc, une fois appliqué sur une plaie, permettait de stimuler le processus de cicatrisation. Les oligo-éléments essentiels sont très présents dans la vie quotidienne, dans les eaux minérales ou dans l'alimentation, comme le magnésium, le potassium et le fer", détaille Thierry Verne, le président du groupe. Labcatal, spécialiste du développement et de la fabrication de médicaments sous forme unitaire ou en association pour adresser la dermatologie ou la nutrition, ne pouvait que susciter l'intérêt d'EA Pharma. "Tout cela nous a conditionné pour acquérir Labcatal et en faire un leader sur le marché de l'oligothérapie".

Oligothérapie, potentiel "prodigieux"

L'oligothérapie, c'est bien là donc l'axe principal qui doit porter la croissance d'EA Pharma. Et pour se faire, le laboratoire sophipolitain entend nouer des liens avec trois interlocuteurs principaux. D'abord avec les médecins, leaders d'opinion et surtout interlocuteurs scientifiques capables d'orienter en fonction de divers axes thérapeutiques. Avec les pharmaciens ensuite, qui vendent mais qui conseillent surtout et pour lesquels des modules de formation spécifiques vont être créés afin d'approfondir leurs connaissances sur le sujet. Enfin avec le consommateur final, évidemment via un site dédié notamment appelé "oligotherapie pour la vie".

Car le but est bien évidemment de démocratiser l'oligothérapie, "le potentiel en France est prodigieux, en Europe et dans le monde également", assure Thierry Verne qui veut combler une "notoriété insuffisante de la part des médecins, des pharmaciens et des patients - consommateurs". "C'est la responsabilité de l'industriel et la priorité du laboratoire de mieux faire connaître l'oligothérapie".

Stratégie 360 °

Partie intégrante et indispensable de cette stratégie de conquête, l'innovation est un autre facteur clé de croissance. "Nous voulons nous développer au travers d'innovations, via plusieurs axes thérapeutiques, comme l'arthrose, l'état grippal, l'acné, les maladies infectieuses, les affections musculaires et les infections de la sphère ORL", pointe le Président directeur général du laboratoire. "Nous avons des réponses à différentes pathologies et avons encore des segments de marché inexplorés afin de répondre aux nouvelles attentes des patients". Des innovations qui concernent les différentes marques du groupe dont Foucaud qui propose des produits à base d'huiles essentielles ou EA Fit, marque de nutrition sportive dont Amandine Henry, capitaine de l'équipe de France de football féminine, est l'égérie. Doté d'un département R&D en interne, le laboratoire sait aussi faire appel à des compétences extérieures "pour ce que l'on ne maîtrise pas, pour plus de réactivité et flexibilité", explique le dirigeant. Une innovation qui s'acquiert aussi par la croissance externe, même si l'entreprise entend favoriser la croissance organique. "Nous allons nous développer sur des segments sur lesquels nous sommes présents et d'autres sur lesquels nous ne le sommes pas encore".

Logiquement, "nous avons de grandes ambitions de développement en France mais nous voulons aussi avoir une empreinte à l'international. Nous avons une gamme très large de médicaments, de compléments alimentaires, de produits cosmétiques, de dispositifs médicaux et des produits de nutrition sportive". Donc de quoi séduire orbi et urbi.

Empreinte internationale

Présent dans une vingtaine de pays dont l'Afrique, Singapour, le Vietnam, le Luxembourg, les DROM-COM, le Mexique... le laboratoire y réalise 10 % de son chiffre d'affaires. La vocation est d'être davantage présent en Asie, aux Etats-Unis et en Europe occidentale, zones "cibles" et qui doivent être capables de faire grimper la part à l'export à 25 % à horizon 3 à 5 ans. Dotée de trois usines - basée à Monaco, en Sologne et à Annemasse - EA Pharma explore un autre vecteur pour capitaliser sur ses compétences, celui de faire appel à des ambassadeurs pour incarner les différentes marques. Un projet encore à l'étude mais qui pourrait venir renforcer la stratégie de conquête de parts de marché. Ea Pharma, qui emploie 150 personnes, réalise un chiffre d'affaires de 60 M€.

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