Où en est Risk Attitude ?

Basée à Sophia-Antipolis, l'insurtech poursuit son développement, adressant notamment les besoins de la prévention des risques dans le contexte post-Covid. Une approche innovante qui vient rajouter du numérique sur les outils existants. La PME est également en phase de levée de fonds pour financer la suite de sa croissance et n'est pas forcément très tendre avec les banques qui, pour l'heure, lui refusent le PGE.
(Crédits : DR)

Le monde de la prévention des risques n'est évidemment pas, par définition, un secteur de tout repos. Mais l'épidémie et ses conséquences ont évidemment rebattu les cartes de l'approche assurancielle, ouvrant, pour les acteurs sachant appréhender les besoins, des capacités de se différencier.

C'est exactement ce que la crise sanitaire et sa conséquence, la crise économique, ont provoqué. "Avant la crise sanitaire, beaucoup d'entreprises ne prenaient pas au sérieux la nécessité de construire le document unique. Tout le monde se fichait un peu du risque épidémique", raconte David Museur. Or désormais, le risque de voir apparaître, de façon inattendue des risques épidémiques, modifie le comportement de l'entreprise qui fait du document unique, un peu plus que ce qu'il doit être. "Le risque épidémique comporte aussi la prise en compte des risques psycho-sociaux", explique le PDG de la PME azuréenne. "Le document unique n'est désormais plus considéré comme un document administratif mais comme un vrai outil de pilotage de l'entreprise. Il est question de transformer les risques en opportunités. Et cela signifie de devoir inclure le social et le travail d'équipe. C'est une véritable dynamique collaborative".

Pour servir ce besoin, RiskAttitude a justement adapté l'une des ses solutions, Risk@ pour permettre aux entreprises de gérer facilement ce document unique.

Digitaliser les process

Vainqueur d'un concours lancé l'an dernier par le n°1 mondial de l'assurance, Risk Attitude a également déployé un POC qui a fait la preuve de son concept et qui débouche sur un contrat national, engageant 970 agents à l'utilisation d'un outil qui bouscule la pratique du métier.

Et là, encore, le tout est tiré du constat. "Les assureurs ont la nécessité de visiter les risques qu'ils assurent. Or, pendant le confinement, cela n'était pas possible. Nous avons donc enrichi notre outil dédié de fonctionnalités qui permet via du live streaming de visiter de façon dématérialisé les sites devant l'être", poursuit David Museur. "Nous avons digitalisé le process de visite de risque assurance. Le propos n'est pas de dire qu'il ne faut plus de visites physiques mais souvent les visites se font sur le site principal, les sites satellites ne sont pas toujours visités. Désormais il sera possible de le faire via notre outil de streaming".

Une "dématérialisation" qui a un autre effet induit, celui de limiter les déplacements et donc d'être bon pour l'empreinte carbone. "Cela engage aussi davantage l'assuré qui devient acteur de la visite de risque".

Jouer le jeu

Parallèlement à ce développement, Risk Attitude a transformé ses outils de formation en présentielle en digital learning. Une façon de compenser le ralentissement de l'activité, qui a touché l'entreprise sophipolitaine, comme tant d'autres entreprises. Le financement qui est un sujet que regarde David Museur. Engagé dans une phase de levée de fonds avant le confinement, le dirigeant n'est pas très tendre avec les établissements bancaires qui, pour l'heure, ont refusé l'octroi d'un PGE.

Une situation difficilement compréhensible pour celui qui revendique sa position innovante. "Nous tentons de répondre à des besoins actuels, nés de l'épidémie et de ses conséquences, de digitaliser notre profession et les banques, plutôt que de soutenir les innovations, préfèrent encore regarder dans le rétro. Alors qu'il faut regarder devant. Il faut que les partenaires jouent le jeu". Un PGE de 80 000 euros permettrait à Risk Attitude de faire le bridge avant le démarrage de son contrat national entériné avec le n°1 mondial de l'assurance, démarrage repoussé pour cause de... Covid-19. Un contrat qui permettra à la PME, qui emploie 3 personnes et réalise un chiffre d'affaires actuel de 650 000 euros, d'atteindre 1,5 M€ de CA. Et de se confronter au marché international.

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