Spécialiste de la protection du travailleur isolé, Doomap s'envisage à l'international

Basée à Sophia-Antipolis, l'entreprise s'est positionnée sur le marché du dispositif d'alarme du travailleur isolé via des solutions sous forme de boîtiers et smartphones reliés à un centre d'appel, s'appuyant sur un business-modèle qui privilégie la souplesse pour le client, principalement des PME mais aussi des grands comptes. Un marché qui bénéficie d'un certain dynamisme et qui pousse la PME azuréenne à regarder l'export avec intérêt.
(Crédits : DR)

La question de la protection du travailleur isolé est un sujet essentiel au sein des entreprises. Parce que ce type d'activité peut prendre plusieurs formes - de l'hôtesse seule gérant un accueil au technicien sur site sensible - et parce que la responsabilité du dirigeant est engagée, il convient alors que l'entreprise soit la plus mieux équipée. C'est à cela que servent les dispositifs PTI-DATI, dispositifs qui se caractérisent par la mise à disposition d'un bouton SOS, facilement activable ou au moins d'un déclenchement automatique.

Filiale d'Allovie, entreprise spécialisée dans la télé-assistance, également basée à Sophia-Antipolis, Doomap est née il y a quatre ans pour occuper ce segment de marché de la sécurité des biens et des personnes.

Ces solutions prennent notamment la forme de boîtiers, de badge ou de téléphones reliés à un centre de télé-alerte, solutions équipées de cartes SIM MtoM, afin d'être efficaces partout, même à l'intérieur des bâtiments, là où le GPS fait souvent défaut.

Modèle économique "souple"

"Ce que nous adressons, c'est la perte de verticalité", explique Olivier Carlin, le fondateur de Doomap. Perte qui peut prendre plusieurs formes et avoir plusieurs origines. Avec ses boîtiers, la PME azuréenne fait face à des solutions qui prennent la forme d'application "mais aujourd'hui, elles génèrent beaucoup d'insatisfaction", note le dirigeant azuréen.

Pour se distinguer sur ce marché où nombre d'acteurs sont présents, Doomap a fait le choix de proposer ses solutions sans engagement, avec un abonnement qui comprend le matériel, la carte SIM, le lien avec le centre de téléassistance et même la maintenance. Un choix délibéré, mais qui porte ses fruits, la PME revendiquant un taux de rétention de 98%. "Nous devons apporter de la facilité à nos clients", souligne Olivier Carlin.

Un approche du marché qui semble trouver écho, pas seulement auprès des TPE/PME mais aussi des grands groupes. Une typologie de clientèle que l'entreprise sophipolitaine ne s'attendait pas à intéresser. "Nous pensions toucher davantage les PME, mais les grandes entreprises nous sollicitent également. Notre clientèle est aussi bien Médiapost, Véolia ou la SNCF que des sous-traitants ou des sociétés de nettoyage", détaille Olivier Carlin. Surprenant aussi, le lien entre Doomap et ses clients se fait à 90% de façon dématérialisée, via le site web, 20 % du reste de l'activité étant organique.

Dupliquer à l'international

Aussi surprenant, est le regain d'activité enregistré après le déconfinement. "Nous sentons en vrai post-confinement qui semble durer", indique Olivier Carlin, voyant une explication plausible dans l'augmentation du télé-travail, télé-travail qui signifie souvent travailler isolé. Car est considéré comme tel, tout salarié qui n'est plus en vision ou à portée de voix d'un autre salarié. Ce qui, vu l'engouement soudain mais sans doute durable du travail à distance, laisse imaginer un nouveau champ des possibles.

Pour l'heure exclusivement présente sur le territoire hexagonal, Doomap envisage de s'ouvrir à d'autres contrées. "Nous comptabiliserons 2 000 PTI actifs fin 2020", pointe Olivier Carlin. "Ce qu'il se passe en France peut également se développer à l'international". Dès le mois de septembre, une phase d'études sera lancée afin d'examiner plus finement les différentes réglementations et dispositifs concurrentiels existants. "Nous allons regarder quelles sont les offres qui s'organisent". L'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni sont les pays visés. "L'objectif est de dupliquer notre modèle", précise Olivier Carlin, arguant que "nous sommes les seuls à faire du locatif sans engagement".

Pour structurer cette démarche à l'export, le recrutement d'un commercial est prévu.

Doomap emploie 20 collaborateurs et affirme doubler son chiffre d'affaires, Allovie réalisant pour sa part, un chiffre d'affaires de 2,5 M€.

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