Il y a eu Nantes, Bordeaux, Lyon, Lille, Toulouse, mais Ippon Technologies n'avait pas encore investit dans le Sud. C'est chose faite avec une implantation - enfin - réalisée dans la deuxième ville de France. Un choix orienté malgré tout car l'ESN dirigée par Stéphane Nomis dispose déjà de clients en Provence, dont Airbus Helicopters, Pernod Ricard ou Softway Medical.

Née en 2000, Ippon Technologies se positionne comme un cabinet de conseil en accélération des produits innovants et de la stratégie digitale, principalement des grands groupes, des ETI et des startups.

C'est après ses années en Equipe de France de judo, que Stéphane Nomis crée sa structure, au temps dit-il "où c'était le début d'Internet". D'abord seul, puis à deux. Aujourd'hui Ippon Technologies c'est 480 salariés en France et à l'international.

25 % de croissance

A Marseille, l'ESN recherche encore ses locaux, "modernes et un peu hipsters", 250 m2 si possible, plutôt en centre-ville, précise Stéphane Nomis qui explique qu'outre les clients provençaux déjà en portefeuille, c'est surtout l'écosystème et le potentiel ressenti qui a poussé à une installation pour de bon. "Marseille est la seule ville où nous avions des clients mais pas encore de représentation en bureaux". L'écosystème qui a séduit est celui du monde universitaire, les startups présentes, les ETI aussi et la proximité avec l'autre rive de la Méditerranée, Ippon Technologies étant notamment présente au Maroc.

Revendiquant ne pas être une ESN comme les autres, Ippon Technologies insiste sur "un ADN fort en technologie et le goût du challenge. Je suis un compétiteur", rappelle Stéphane Nomis, donnant comme preuve la croissance de 25 % enregistrée ces derniers mois, alors que la situation économique est tendue et incertaine.

"Notre force est d'être dans le time to market, de mener les projets dans les temps. Nous sommes un peu plus haut de gamme, mais nous sommes rapides, efficaces et ultra technologiques", insiste Stéphane Nomis, ajoutant que "nous nous adressons à tout secteur, tout type de client".

Avoir envie d'innovation

Dans un monde qui se digitalise - et alors que la crise a montré la forte résilience des entreprises numériques - c'est toute la mission d'Ippon Technologies d'accompagner celles qui fortement besoin d'aller vite sur le sujet. Principalement donc, les startups, qui par nature ont tout intérêt à être très vite dans le time to market, et les ETI ou grands groupes pour qui le numérique n'est pas un réflexe naturel, mais qui sont conscients de sa nécessité. "Nous choisissons nos clients, ceux qui veulent aller vite et ont envie d'innovation", ajoute encore Stéphane Nomis.

Qui est tout autant impliqué, dit-il, dans la lutte contre la fracture numérique, ce qu'il fait par le biais de la Fondation Ippon, créée il y a trois ans, laquelle forme au numérique via des écoles à l'étranger, en Afrique, en France dans les quartiers difficiles. Une Fondation, vice-présidée par l'ancien footballeur Didier Drogba, qui s'occupe également de reconversion des sportifs de haut niveau. Un sujet qui pourra également trouver de la résonnance à Marseille...

Doubler aux Etats-Unis

Les volontés de développement dans le Sud sont posées, il est question de porter l'effectif à 15 collaborateurs d'ici 12 mois, principalement sur des compétences en cloud et data. "Nous avons un vrai enjeu avec les startups, cela nous l'avons identifié".

A l'international, Ippon Technologies est présente aux Etats-Unis, à New-York, où elle dispose d'une centaine d'ingénieurs, en Russie également avec 20 ingénieurs mais aussi en Australie. L'objectif pour les prochains mois est de consolider la croissance afin d'atteindre un chiffre d'affaires de 100 M€ à horizon 2024. "Cela passe par un déploiement en région. Nous voulons également grandir aux Etats-Unis, les besoins sont là et les sociétés numériques superforment".