SPG ne mise pas tout sur les semences mais beaucoup sur le bio

Si elle a fait de la diversification un axe de développement essentiel, la PME installée à Avignon n’entend pas stopper une stratégie qui fonctionne. N°2 des semences sur le marché hexagonal, c’est vers le bio et ce qu’elle appelle la gamme auxiliaire qu’elle oriente son choix. Entendant confirmer des résultats que la crise sanitaire a positivement impacté.
(Crédits : DR)

Ne pas mettre ses œufs dans le même panier c'est un peu la philosophie de la PME familiale, n°2 sur le marché français des semences. Une philosophie très « naturelle », que les demandes et attentes des consommateurs conforte.

De fait, les résultats de SPG pour l'année 2020 sont « très bons », s'enorgueillit Hugo Plan. Grâce à un « double contexte » plutôt favorable, d'abord une météo douce et « un printemps magnifique », ensuite parce que cette météo clémente a encouragé les mains vertes et les Français amoureux du jardinage durant la période du confinement, où faire pousser des plantes a été un passe-temps assez répandu.

Progression à deux chiffres

Le segment des semences d'ailleurs, enregistre une progression à deux chiffres sur le secteur super et hypermarchés, affirme Hugo Plan sans en préciser davantage. Il faut dire que si la GSA a tiré l'activité vers le haut, c'est qu'en parallèle, les jardineries n'ont pu être actives, seulement, durant le confinement, pour la partie alimentation, animale notamment.

La partie semence, au global, a donc enregistré un +5 %, ce qui, considère Hugo Plan, est « une bonne performance dans un marché baissier ».

Du côté de la partie gazon, en revanche, c'est + 25 %, notamment sur la gamme Le Paysan (sachant que SPG dispose d'une autre marque, Caillard NDLR).

Confirmant la stratégie de diversification opérée depuis un an, l'autre bon comportement de la gamme Biogent - qui a réalisé 4 M€ de chiffre d'affaires contre 1 M€ l'an dernier -

Gamme destinée à la lutte contre les moustiques, accrédite la volonté de SPG de s'ancrer comme acteur du jardin naturel. D'autant que le maillage territorial, via la présence en magasin, s'est développée.

Le bio, c'est bon pour la santé (économique aussi)

Si la diversification a donc du bon, pas de raison de ne pas continuer. Et c'est vers le bio que SPG place son attention. D'abord en développant sa gamme de tisanes sous marque Caillard pour 2021. « Il existe une vraie attente de la part du client », affirme Hugo Plan. Pour qui s'affirmer comme acteur et fournisseur du jardin naturel est l'axe stratégique qu'il faut chouchouter. « Nous essayons d'élargir la gamme, d'en créer de plus nutritives, accompagnées de PLV afin d'expliquer les bons gestes » explique le DG de la PME avignonnaise.

En projet, une gamme auxiliaire vient justement appuyer cette volonté. Une gamme qui concerne les animaux bénéfiques au jardin, de façon à créer un écosystème vertueux. « Cela exige un énorme travail de sourcing. Il faut trouver les bons partenaires, équilibrer les risques. Ce sont des produits davantage soumis aux aléas climatiques », précise Hugo Plan. « Nous misons sur le développement de la biodiversité dans le jardin. Au-delà de tout cela, il y a aussi l'aspect pédagogique ».

Employant 110 personnes en ETP, SPG enregistre donc un chiffre d'affaire en progression, à 22 M€. « Nous continuons à investir. Nous investissons en continu sur l'outil de production. Il faut toujours s'améliorer ».

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