My Marseille renonce au développement en franchise

Après s’être étendue sur Lyon et Aix-en-Provence, l’agence immobilière marseillaise fait le choix de se concentrer sur ces trois villes pour gagner le plus de part de marché possible. Son président, Christophe Campuzan, mise sur un service de qualité en se structurant comme une vraie entreprise plutôt qu’une franchise.
(Crédits : DR)

Quatre ans après avoir essaimé à Aix-en-Provence et Lyon sous l'étiquette My Chez Moi, l'agence immobilière My Marseille fait le choix de se consacrer à ses implantations plutôt que d'en prévoir de nouvelles. Christophe Campuzan, le directeur général, explique ce virage à 180° : "A l'époque nous trouvions cela intéressant pour développer notre chiffre d'affaires, mais c'est assez difficile de se projeter loin de ses bases même si l'agence de Lyon marche très fort et celle d'Aix un peu moins".

A y regarder de plus près, ce revirement colle finalement assez bien à l'ADN de la PME née dans la Cité phocéenne, à savoir miser sur l'humain. "Notre différence c'est notre organisation, nous sommes une quarantaine de personnes à Marseille", avance le dirigeant. "Nous ne sommes pas un métier de technologie mais d'humain", ajoute-t-il. En plus de ses effectifs marseillais, My Chez Moi compte douze personnes à Lyon et six employés à Aix-en-Provence. "C'est plus compliqué quand les fonctions supports sont loin, aujourd'hui cela tourne bien mais ça a été très dur", souligne l'entrepreneur.

Une structure d'entreprise, pas de franchise

Si les sites internet sont la vitrine d'une agence, la bataille de la concurrence dans l'immobilier se gagner souvent en coulisse. Le but final étant d'avoir le plus de mandats de vente en exclusivité. "Notre profession souffre souvent d'une mauvaise image", regrette Christophe Campuzan. Les projets sont donc souvent humains. "Nous avons par exemple un service après-vente", illustre le dirigeant. Surtout My Marseille propose, lors de ses embauches, une formation d'un mois.

Compter sur un effectif aussi nombreux permet à My Marseille et My Chez Moi de s'organiser comme une vraie entreprise. Concrètement, la société possède, en plus des plus classiques conseillers immobiliers, un service juridique, communication ou encore un photographe salarié. "Nous générons plus de chiffre d'affaires donc nous pouvons investir davantage dans les fonctions supports et des projets pour in fine améliorer la qualité du service", insiste Christophe Campuzan. Un modèle qui fonctionne dans des grandes villes avec des volumes importants. A Marseille, l'agence réalise soixante ventes chaque mois. Son chiffre d'affaires via ses trois implantations est d'un peu plus de cinq millions d'euros.

Améliorations technologiques

Si l'humain est au cœur de la stratégie de Christophe Campuzan, pour autant les développements technologiques ne sont pas laissés de côté. Le CRM est en pleine refonte alors que My Marseille utilise désormais pour ses visites virtuelles le logiciel Matterport qui permet un meilleur rendu.

Pour remplir son nombre d'offres sur le site, l'agence marseillaise publie en plus de celles pour lesquelles elle a un mandat celles de particuliers, avec leur accord. Un moyen, désormais repris par d'autres agences, de les inciter à passer par des professionnels si la vente tarde.

Après les deux mois de pause forcée durant le confinement, l'activité repart fort selon Christophe Campuzan. Le dirigeant souhaite reprendre sa marche en avant pour continuer à gagner des parts de marché. Le nerf de la guerre.

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