Pourquoi Eurobiomed lie alliance avec l'américain Biocom

L’accord partenarial liant le pôle de compétitivité lié à la santé et le cluster américain porte ses fruits : très prochainement, la californienne Abreos implantera une filiale à Marseille, tandis que l’aixoise Neuroservices fera de même à San Diego.

Le partenariat engagé depuis 2012 entre le pôle de compétitivité Eurobiomed et son homologue américain, le cluster Biocom, vient de trouver un nouvel élan. "Biocom est implanté sur deux zones, à l'Est, du côté de Boston, et sur la côte Ouest, à San Diego et San Francisco. La vocation initiale de ce partenariat était de permettre aux entreprises américaines basées à l'Ouest de trouver en Eurobiomed un atterrissage afin de se développer en Europe, et à l'inverse, aux sociétés régionales de faire de même aux Etats-Unis. Il s'agissait donc de jumeler les deux clusters, qui ont des caractéristiques similaires. L'idée étant que chacun soit un territoire d'accès de l'autre", rappelle la directrice générale du pôle, Emilie Royère. "Il est facile de nouer des accords, encore faut-il après les faire vivre. C'est ce que l'on s'est efforcé de faire, par le biais d'un travail dans la durée avec Biocom". Concrètement, les deux clusters n'ont jamais distendu leurs liens et organisé des déplacements réguliers de délégations lors de rencontres biannuelles, soit en France, soit aux USA. Ce qui donne aujourd'hui "des résultats concrets", promet la directrice.

Implantations à venir

C'est ainsi que la Californienne Abreos Biosciences, spécialisée dans le développement de tests rapides à même de mesurer les niveaux sanguins de biomédicaments et d'optimiser la dose et la fréquence d'administration pour chaque patient, va ouvrir très prochainement une filiale française à Marseille. Engageant en même temps un partenariat de R&D avec l'Institut Paoli Calmettes. Il portera sur le monitoring des médicaments biologiques. Ce faisant, Abreos devient membre d'Eurobiomed.

Autre résultat concret, la biotech basée à Aix-en-Provence, Neuroservices, qui réalisait déjà près de 80 % de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, a de son côté ouvert une filiale à San Diego, avec le soutien de Biocom. Sa spécialité : tester l'efficacité des molécules sur le cerveau et la moelle épinière grâce à des techniques électrophysiologiques. Son PDG, Bruno Buisson, est devenu par là même le représentant permanent d'Eurobiomed au Board de Biocom, une première pour une société non américaine.

Une alliance à trois avec le Japon

Fort de ces résultats, les deux entités cherchent maintenant à impulser une nouvelle dynamique à cet accord. "Nous avons déterminé trois axes", expose Emilie Royère.

"Nous cherchons tout d'abord à développer une offre commune en termes de services, un accompagnement auprès des entreprises américaines. L'idée étant qu'elles puissent y avoir accès avant même de s'installer sur le sol français. Cet accompagnement porterait sur la compréhension de la réglementation, les levées de fonds, les financements publics et privés... Et Biocom mettrait en place un service équivalent en Californie, afin que nos biotechs françaises puissent plus facilement pénétrer le marché américain".

Un challenge toutefois pour ce dernier du fait de sa taille (il compte 850 membres) et d'un fonctionnement différent de celui de la France : on n'y retrouve pas, en effet, cette logique de services.  Le deuxième axe réside ensuite en l'implantation d'une personne à San Diego, qui pourrait jouer le rôle de facilitateur. Enfin, dernier point et non le moindre, travailler sur une alliance à trois avec Bio Japan, dans la mesure où Biocom est aussi jumelée avec le réseau de biotechs nippon. "Ils sont très réceptifs à l'idée. La Japon présente un marché très important dans le domaine de la pharma. C'est également un pays qui possède de grandes compétences dans les biotechs et l'imagerie médicale, dans lesquels nous nous distinguons aussi. Ce partenariat ne peut donc être que bénéfique".

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