Sportbak, l'OM, le futsal et la data

Primée au concours axé innovation sportive lancé par le club de foot phocéen, la startup installée près de Marseille a développé une solution qui permet d'enregistrer via de capteurs les performances sportives du joueur de ballon rond. Une idée déjà repérée à l'international.

Connaître en détails ses performances sportives via des données récupérées en temps réel et de manière électronique c'est l'idée qui a germé dans l'esprit de Benjamin Simeoni et Gabriel Cohen, amis et "frustrés de ne pas pouvoir se comparer en fin de match".

Cibler le sport collectif

Le premier, venu de la finance de marché, dispose de compétences en algorithme. Le second, spécialisé en ingénierie industrielle, est passé par les laboratoires comme le CNRS, le CEA et des PME technologiques.

Le duo, désireux de sortir de sa zone de confort et de se lancer dans un "challenge" créé Sportbak en septembre 2016. "Nous avons constaté qu'il existait beaucoup de solutions et d'objets connectés pour les sports individuels et peu pour les sports collectifs".

Assez logiquement, ces joueurs de futsal décident d'adresser ce sport en particulier et imaginent une première solution, baptisée Futbak.

Tandis que le ballon intègre un capteur de mouvement de présence, une chevillière elle aussi équipée de capteurs, enregistre les informations du joueur. Au bord du terrain, un pupitre tactile permet de suivre les données pendant et après le match.

A cela s'ajoute une application "qui donne l'occasion au joueur de retrouver ses performances avec des conseils et un accès à la communauté Futbak", explique Benjamin Simeoni.

Combler un marché

Avec 20 000 stades privés ouverts et 12 millions de pratiquants en Europe, le marché du futsal est exponentiel. Il représente une opportunité pour Sportbak qui assoit son business modèle sur un abonnement annuel associé à une rémunération variable qui s'appuie sur le nombre d'heures jouées.

"Nous venons de finaliser deux ans de R&D et sommes en train de valider ce qui a été développé", dit Gabriel Cohen. Futbak est pour l'heure en test. Mais la phase suivante est elle de l'industrialisation et pour la financer, un tour de table d'1,2 M€ est en train d'être finalisé. Sportbak envisage d'équiper 50 terrains de futsal en 2018.

"Nous partons à l'international, les salles de soccer aux Etats-Unis sont venues nous chercher", poursuit le co-fondateur provençal qui n'ignore pas non plus les possibilités du marché européen. Partenaire de thecamp à Aix-en-Provence, Sportbak va équiper les terrains extérieurs du campus du futur, "cela servant de showroom", explique Gabriel Cohen.

Reconnaissance professionnelle

Récompensé comme deux autres startups par le concours OM Innovation Cup qui s'est déroulé ce début décembre, SportBak - qui a remporté un chèque de 25 000 euros - espère pouvoir compter sur le soutien du club dans la démonstration technique de sa solution comme en terme d'image. Ce qui évidemment contribuerait à son essor. D'autant que dans les projets, il y a l'extension de la solution au football à onze. Ce qui devrait forcément booster le développement de la jeune pousse qui table sur un chiffre d'affaires de 500 000 € pour le premier exercice et de 10 M€ à 4 ans, ce qui correspond à 600 terrains installés. Sans oublier l'exploitation de la data, un axe de développement supplémentaire pas encore exploité... pour le moment.

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