ExactCure perfectionne son "jumeau digital"

La startup basée à Nice a mis au point une solution capable d'indiquer les effets positifs ou négatifs d'un médicament en fonction de la particularité du patient, en s'appuyant sur la biomodélisation. Le prototypage est en phase de finalisation.
(Crédits : DR)

Prendre exactement la juste dose de médicament, celle qui ne sera ni surdosée, ni sous-dosée ou ne créera pas d'interactions dangereuses, c'est le principe de la solution développée par la startup niçoise. Une performance qui doit tout à la bio-modélisation. L'objectif : personnaliser la médication.

Clone intelligent

Et c'est une sorte de clone qu'elle a mis au point pour cela : un vrai double, sauf qu'il n'est pas de chair et d'os, mais digital et doté d'intelligence artificielle. Ce qui lui permet de s'adapter aux spécificités de chacun. Puisque comme le rappellent ses fondateurs, "aucun organisme ne réagit de le même façon à un même médicament et une même posologie".

Développée par Frédéric Dayan et Fabien Astic, le premier plutôt axé modélisation dans les sciences de la vie, passé par Dassault Systems en tant que directeur de la R&D, le second, franchement versé dans l'entreprenariat innovant, ayant notamment été à la tête d'EIT Digital Accelerator France, le tandem a donc additionné ses compétences pour donner vie à ExactMe.

C'est elle qui porte le cœur de l'innovation d'ExactCure. Car comme le dit Fabien Astic, "la solution est la surface, mais notre métier, ce sont les mathématiques".

Classement en dispositif médical

Concrètement, le patient renseigne quelques données personnelles dont l'âge et ses antécédents médicaux. L'application teste ainsi le médicament avant le patient, précisant quel est le moment de prise optimal. Et la cible est autant BtoB que BtoC.

"Pour le patient, il s'agit d'un application, pour le professionnel de santé, d'une solution", explique Fabien Astic.

Pour le médecin en effet, ExactMe c'est du recueil de données, forcément précieuses, sur le patient, auxquelles il a accès de manière sécurisée.

Développée avec l'INRIA, la solution - qui en est au stade du prototypage -mobilise actuellement deux ingénieurs. Une étape importante d'autant "que l'application doit être sécurisée", explique Fabien Astic.

ExactMe sera également certifiée dispositif médical, classe IIa, prévient le co-dirigeant de l'entreprise ce qui nécessite encore une année de perfectionnement. La mise sur le marché est prévue pour début 2019.

Santé du futur

ExactCure est également partie prenante dans le projet européen Innolabs, un projet qui s'attache aux innovations dans le domaine de la m-santé et qui vise à lier les PME du secteur de la santé avec l'IT. Sur ce sujet, la startup azuréenne a établi un partenariat avec une startup espagnole. Elle est également lauréate d'un appel à manifestation d'intérêt axé Hôpital du futur avec l'AP-HP et le CHU de Nantes.

Parmi les prévisions, figure celle de recrutements à venir pour renforcer l'équipe des trois co-fondateurs. Une douzaine de postes devraient être ouverts d'ici la fin de l'année, surtout sur des profils d'ingénieurs spécialisés en biomodélisation et des ingénieurs.

ExactCure - qui est basée au sein du 27 Delvalle à Nice, la pépinière dédiée à l'e-santéet qui est présente au CES Las Vegas - prévoit d'atteindre l'équilibre à 3 ans et un chiffre d'affaires de 20 M€ dans cinq ans.

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Commentaire 1
à écrit le 11/01/2018 à 22:13
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sur la base de données ça fera combien de milliards de clone ? Je reste persuadé que les médicaments( tous) perturbent toujours la biologie humaine

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