La Ceinture Médicale passe à l’offensive commerciale

L’entreprise créée en 2016 à Ollioules mise sur son produit phare : une ceinture de grossesse brevetée, conçue par l’orthopédiste Danielle Danten. Son entrée au sein du réseau Entreprendre doit lui permettre de passer la cadence supérieure en termes de commercialisation.
(Crédits : DR)

On peut la qualifier d'innovante, même si a priori le sujet ne le paraît pas. La ceinture de grossesse conçue par Danielle Danten, orthopédiste depuis près de 17 ans et cofondatrice de La ceinture Médicale (LCM) avec Jérémy Roger, répond à des besoins qu'aucun produit analogue ne prenait jusqu'ici en compte. "Elle crée une rétroversion du bassin, elle a l'avantage de réguler tout ce qui peut causer des problèmes pendant la grossesse et n'est pas seulement indiquée en cas de lombalgie", explique-t-elle. Un modèle breveté voulu aussi esthétique, invisible, à l'inverse de ce qui existe par ailleurs sur le marché. "Généralement, une ceinture de grossesse, c'est quelque chose que l'on positionne sur ses vêtements. Nous avons donc voulu nous différencier en proposant un dessous féminin, puisqu'il s'agit d'un shorty. Autre atout, c'est un produit évolutif et adaptable".

Pour obtenir le meilleur maintien et trouver le textile idéal, Danielle Danten a consulté plusieurs professionnels lors de salons à Paris. "Notre choix s'est porté sur une entreprise allemande, qui a créé pour nous ce tissu innovant. Le reste des matières premières est made in France, ainsi que la fabrication : nous nous chargeons nous-mêmes de la production dans notre atelier". Outre ce modèle, LCM a également conçu une ceinture post partum, visant à affiner la silhouette après l'accouchement. Une gamme médicale par essence, qui est donc distribuée en pharmacie. Elle y est proposée en série, mais ces deux ceintures peuvent également se confectionner sur mesure.

A terme, 18 000 ceintures vendues par an

Les premières offensives commerciales ont ciblé le Var et les Bouches-du-Rhône, pour autant LCM dispose déjà de quelques touches à l'échelle nationale. Et l'intégration de l'entreprise au sein du Réseau Entreprendre devrait lui permettre de passer la cadence supérieure en la matière. "Nos objectifs portent sur le recrutement de nouveaux collaborateurs, forces de vente, couturière, orthopédiste, de nous faire connaître davantage et d'être davantage distribué à l'échelle de l'Hexagone. On dénombre 22 000 pharmacies sur le sol national, dont un tiers proposant de l'équipement orthopédique. Notre objectif est d'en toucher 1 000 d'ici la fin 2018", évalue Jérémy Roger. Outre les pharmacies, les orthopédistes constituent la cible commerciale suivante... mais pas seulement. "Nous sommes en cours d'obtention de la norme Iso 13485. Elle permettra de travailler avec les établissements de santé, les pharmacies internes aux cliniques". Et de s'exporter, ce à partir de 2019. "Nous visons des pays qui ont un système de santé se prêtant à la vente de notre ceinture. L'Allemagne par exemple, le Benelux, la Suisse", précise encore Jérémy Roger. A terme, l'entreprise vise un rythme de croisière de 18 000 ceintures vendues par an. "80 % de nos ventes devraient se faire en pharmacie". Toutefois l'entreprise varoise sait aussi ce que diversification veut dire. Outre sa ceinture de grossesse et son modèle post partum, elle confectionne des coussins de positionnement pour femmes enceintes. Enfin, elle propose des collections complémentaires aux produits de sa fabrication, dédiées à la contention veineuse et à la reprise du sport, disponibles celles-ci via l'e-shop.

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