Pourquoi AquaBioMass fait le pari de la nutri-cosmétique

Spécialisée dans la formulation de produits à base de microalgues et de produits marins, l'entreprise basée à Méounes dans le Var vise trois marchés principaux. Mais c'est d'abord sur la nutrition humaine qu'elle pousse sa R&D.
(Crédits : DR)

Les micro-algues sont bourrées de qualité et offrent des perspectives de marché sur bien des segment. Ce discours positif, c'est celui de Stéphanie Pierre, docteur en biologie marine, qui après avoir été enseignant chercheur durant une année à l'Université de Toulon, décide de se lancer dans le bain de l'entreprenariat, son souhait étant de contribuer à faire que des produits issus de R&D "sortent" des laboratoires pour être commercialisés.

Trois marchés, une priorité

Pour AquaBioMass, née en 2011, ce sera donc les microalgues et leurs vertus, permettant à la jeune entreprise de viser trois marchés, la nutrition végétale, la nutrition animale et la nutrition humaine. C'est ce dernier segment qui constitue son premier champ d'application et qu'elle adresse via une gamme de compléments alimentaires, mêlant algues et actifs marins, baptisée Abyssea.

Absorbées par voie orale, les gélules mises au point par Stéphanie Pierre ciblent des besoins tels que la détox, la sérénité, les défenses immunitaires, le capital osseux, la vitalité, la minceur et l'antiâge. Et c'est bien sur le créneau de la nutri-cosmétique qu'AquabioMass se positionne. Une approche de la beauté et de la santé mêlées assez nouvelle. "Cela est une réponse complémentaire aux produits cosmétiques, qui vient en synergie. Lors de l'application des crèmes, les actifs restent limité à l'épiderme et ne pénètrent pas le derme. La nutri-cosmétique permet une approche in et out", explique Stéphanie Pierre.

Multiplier les sources

Après une première formule mise au point en 2014, à base de spiruline "française et de haute-qualité", précise bien la dirigeante varoise, en 2017 c'est vers la chlorelle que l'entreprise tourne son intérêt. Là encore, la production est française.

Mais bientôt c'est la klamath, "cousine de la spiruline et appelée l'or vert du cerveau", qui va faire l'objet de l'attention d'AquaBioMass. Des produits devraient être disponible fin 2018. A horizon 2020, ce sont des produits cette fois-ci à base de pigments aux propriétés anti-tumorales, anti-oxydantes et anti-inflammatoires qui seront mises sur le marché.

Parallèlement, Stéphanie Pierre travaille à une réorganisation de la gamme, présentée désormais en cure de 1 mois ce qui correspond mieux aux habitudes de consommation.

Vendue en magasins bio et en pharmacie, Abyssea produit la majeure partie de son chiffre d'affaires grâce aux premiers.


Egalement vendue en thalassothérapie, notamment aux Thermes Marins de Monaco depuis deux ans, Abyssea pourrait aborder d'autres thalassothérapies sur le territoire hexagonal.

"Notre cible est féminine, nous reprenons les codes du luxe et nos actifs sélectionnés sont de haute qualité", résume Stéphanie Pierre, qui sous-traite depuis peu la fabrication des gélules à un façonnier installé en Bretagne. Et qui compte sur l'élargissement de la gamme pour changer d'échelle. Accompagnée par l'incubateur Paca-Est, AquabioMass réalise un chiffre d'affaires de 50 000 euros.

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