Yseulis, la fintech qui encadre les risques de change

Installée à Nice, cette plateforme s'adresse spécifiquement aux TPE et PME tournées vers l'international généralement peu au fait de ce que la fluctuation des monnaies peut avoir comme conséquence sur les comptes de leur… propre entreprise.
(Crédits : DR)

Le sujet est méconnu pourtant il est essentiel dans la stratégie à l'export des entreprises. Si les grands groupes sont armés et disposent de compétences en interne, il en va différemment pour les plus petites entités. C'est spécifiquement elles qu'Ambriva, société de conseil basée à Nice adresse. Créée en 2012 par Sébastien Oum, elle propose un accompagnement qui vise à proposer les meilleurs taux de change "aux entreprises qui n'ont ni le temps, ni le poids pour négocier", explique le dirigeant niçois qui dit aussi à quel point la gestion des risques de change est sous-évaluée et que ce change mal maîtrisé peut justement "changer la couleur d'un bilan".

Haro sur la volatilité

Sont donc concernées aussi bien les entreprises qui exportent, que celles qui importent. "La volatilité des monnaies impacte les marges" poursuit Sébastien Oum. Ainsi 60 % des entreprises qui vont à l'international découvrent la contre valeur de leur facture au moment du paiement. "La date de paiement n'est pas celle de la facture, souvent entre les deux, il se déroule entre 1 à 3 mois. Il arrive ainsi que l'importation puisse coûter plus cher, rogne les marges et ébranle le modèle de l'entreprise".

La couverture des risques de change, que certaines entreprises activent après mésaventure semblable, n'est pas pour autant la meilleure solution sur le long terme. "Le spectre d'intervention est vaste, impossible pour une TPE/PME d'y être préparée", ajoute Sébastien Oum qui avance le chiffre de 63 % de sociétés étant consciente du risque mais dépourvues de solutions, arguant aussi que "le chef d'entreprise est souvent fataliste".

Plateforme spécifique

Si Ambriva s'est positionnée sur le créneau des petites entreprises c'est qu'il existe, dit-elle, "un oligopole sur le marché des ETI et des grands groupes", segment auquel elle n'est pas pour autant fermée.

C'est pour aller plus loin qu'est née Yseulis, lancée en février dernier. Une plateforme en mode SaaS qui donne accès au logiciel développé par l'entreprise permettant aux directeurs financiers et contrôleurs de gestion d'avoir accès à un conseil avisé. "Cette plateforme leur donne de l'autonomie. C'est un outil simple et ludique, qui permet de comprendre les enjeux", explique Sébastien Oum dont le credo est de démocratiser cette gestion si spécifique. Yseulis intéresse pourtant aussi les grands comptes, une marque de télécommunication française ayant fait appel à elle pour développer une plateforme personnalisée. L'objectif en terme de commercialisation est d'atteindre d'ici fin 2018, 70 clients et à plus long terme, "de devenir un leader". Ambriva, pour sa part, enregistre une croissance de 50 % en moyenne tous les ans et dispose d'un portefeuille client qui compte des PME ainsi que Schott, Orange ou Ardisson.

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