Ce qu'Optis va apporter à Ansys et pourquoi ça intéresse le véhicule autonome

Le leader mondial de la simulation numérique, américain de naissance mais avec des bases à Sophia-Antipolis a acquis le spécialiste de la simulation de la lumière et de la vision humaine, basé près de Toulon. Une addition de compétences qui vise à répondre aux besoins du marché et dont sont notamment friands les spécialistes de la mobilité du futur.
(Crédits : DR)

C'est le scénario dont rêvent parfois les startups, celui de passer dans le giron d'un grand groupe. On ne sait pas si tel était le rêve de Jacques Delacour mais la croissance d'Optis, engrangée au cours de ces cinq dernières années notamment, présageait d'un changement de braquet. Désormais partie intégrante d'Ansys, la PME varoise s'ouvre à de nouveaux horizons.

ADN commun

Spécialisé dans la simulation optique dans toutes ses déclinaisons, Optis a développé des technologies qui adressent la réalité virtuelle et les simulateurs. C'est par exemple ce qui intéresse aujourd'hui fortement le véhicule autonome. De sa croissance constante, la PME française en est venue à se poser la question d'aller vers de nouveaux segments industriels et de regarder plus fortement l'export. L'échange mené il y a un an avec l'américaine Ansys a semble-t-il été concluant, Jacques Delacour, le PDG et fondateur d'Optis expliquant que l'ADN commun - la simulation physique - et l'évidente complémentarité entre les deux entités ont rendus le rapprochement évident.

Combler un manque

Surtout que Jacques Delacour compte bien continuer à pousser la croissance. Du côté d'Eric Bantegnie, Président d'Ansys France on ne cache pas que la mariée - "qui s'inscrit dans la même philosophie que nous" - met dans la corbeille une technologie qui n'était pas dans le portefeuille américain. "Il nous est apparu que l'optique entrait dans de nombreuses utilisations. Optis complète ainsi la palette des expertises". Et ainsi que le détaille Eric Bantegnie, la simulation est souvent utilisée aux deux extrémités de la chaîne, en amont et en aval, par les designers entre autres.

Mais c'est bien la capacité d'Optis à répondre aux besoins du véhicule autonome qui est sa valeur ajoutée. Ainsi que le détaille Eric Bantegnie, "nous avons la conviction forte que l'on ne pourra pas développer le véhicule autonome de manière sûre sans simulation optique". Car le véhicule du futur, pour être justement autonome, est bourré de caméras et Lidar (télédétection par laser NDLR) mais pour le tester, les tests sur route ne sont pas suffisants. Et lorsque l'on parle de véhicule autonome, il n'est pas question uniquement de véhicule automobile, souligne Eric Bantegnie.

Deuxième pôle R&D d'Ansys, l'entité France se voit donc dotée d'une nouvelle compétence, Optis complétant les autres adresses "sudistes" du groupe, à Sophia-Antipolis et Villeneuve-Loubet. Ansys - qui ne communique pas sur son chiffre d'affaires - emploie 3 000 personnes dans le monde. Optis dispose, pour sa part, d'un effectif de 260 personnes.

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