Comment Aquamodule veut connecter les bouées de balisage en mer

Tout juste labellisée JEI, la jeune pousse basée à Mougins spécialisée dans le développement de concepts aquatiques innovants affirme de plus en plus son orientation R&D et lance une bouée de balisage lumineuse – et bientôt connectée.
(Crédits : DR)

Aquamodule est l'une des 20 jeunes pousses candidates au MHT 18 Award, le concours d'innovation du salon Marina High Tech consacré à l'innovation en matière de nautisme et de protection du milieu marin, dont la première édition est organisée les 24 et 25 mai par la commune de Villeneuve-Loubet et l'association Yacht Services. Spécialisée dans le développement de concepts aquatiques innovants, elle vient présenter sa bouée de balisage et de signalisation lumineuse qui vise à répondre aux problématiques de sécurité en mer grâce à un éclairage de nuit maîtrisé.

De la bouée lumineuse...

Réalisées à base polyéthylène recyclé, conçues pour résister aux chocs et fissurations sous contraintes, les bouées Aquamodule sont autonomes, alimentées par un panneau solaire intégré dans la coque étanche et se déclenchent à la tombée de la nuit pour s'éteindre au petit jour. "Toute la difficulté a été de travailler le plastique de façon à laisser filtrer la lumière du soleil à l'intérieur de la bouée", explique l'ingénieur plasturgiste Julien Négri, membre de l'AISM (Association Internationale de la Signalisation Maritime) et dirigeant-fondateur de la start-up basée à Mougins. Laquelle, avec cette technologie brevetée, entend servir différents marchés. En France, mais aussi et surtout à l'international, à commencer par l'Afrique où une société de distribution, Aqua-Tech-Africa, a été créée à Dakar au Sénégal.

...à la bouée connectée

Délimitation des zones de baignades, d'événements ou de plongée, balisage des chenaux maritimes, des espaces réglementés ou des zones aquacoles, les domaines d'application sont d'autant plus nombreux que la bouée, modulaire, peut être équipée de différents capteurs multipliant ainsi le champ des possibles. L'aquaculture par exemple, filière en pleine expansion pour laquelle Aquamodule développe actuellement avec la société sophipolitaine Bioceanor une bouée connectée pour mesurer la température et la qualité de l'eau. "On peut aussi imaginer y intégrer une carte SIM, un bouton d'appel d'urgence ou encore un système de vidéosurveillance", précise le dirigeant. Dont l'une des finalités est de développer à terme un concept de ponton flottant connecté. Histoire de boucler la boucle.

Trouver un partenaire industriel

Car c'est sur le marché des pontons flottants modulaires et éphémères que la toute nouvelle JEI, lauréate 2018 du Réseau Entreprendre Côte d'Azur, s'est d'abord créée en 2011. Une activité de location et de vente d'occasion qui elle aussi sert des marchés divers (équipement de bases nautiques, plateformes flottantes pour les énergies renouvelables, plateformes de chantier, pyrotechnie, événementiel), lui permettant de viser un chiffre d'affaires de 200 000 € pour l'exercice en cours, contre 130 000 € réalisés en 2017, date à laquelle l'ingénieur a quitté son emploi pour s'y consacrer à temps plein. "C'est un business récurrent qui monte en puissance mais pas suffisamment pour financer les projets de R&D à venir", regrette-il. D'où sa volonté de s'adosser à un partenaire industriel "ayant un réseau de distribution" ou de faire appel à un investisseur "à la fibre marine qui accepte de s'impliquer à mes côtés". En attendant, le dirigeant envisage d'embaucher son premier salarié cet automne.

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