Comment Mycophyto poursuit son développement

La startup basée à Sophia-Antipolis, qui développe des solutions biologiques innovantes, basées sur la synergie entre les plantes et un type particulier de champignons, les mycorhizes, continue d'apporter son expertise au secteur de l'industrie du parfum notamment. Tout en préparant une levée de fonds.

Son truc en plus, ce sont les champignons. Mais pas n'importe quel type de champignons. Plus précisément, les mycorhizes, dont la particularité est d'être capable de démultiplier le pouvoir racinaire des plantes, en allant chercher, plus loin donc, tous les nutriments essentiels à leur bon développement.

Tomates, lavande, arômes...

Cette spécificité est la base des solutions biologiques mises au point par la jeune entreprise, installée à Sophia-Antipolis. Des solutions qui ont déjà intéressé les cultures de tomates - pour lequel un contrat de licence est en cours - ainsi que celles des oliviers, en cours de validation de concept.

L'an dernier, c'est avec le Crieppam, le centre régionalisé interprofessionnel d'expérimentation en plantes à parfum aromatiques et médicinales, basé à Manosque que la startup avait apporté son savoir-faire pour sauver les variétés de lavande perdant leur capacité de résistance. Une menace réelle pesant sur la filière donc. Les premiers résultats obtenus par Mycophyto semblent positifs. Ce qui pousse la startup à intéresser d'autres acteurs de la filière parfum et arômes, des contacts ayant été actés avec trois des cinq premiers acteurs mondiaux.

INRIA, IA et partenariat

Avec l'INRIA, Mycophyto travaille à modéliser un outil de production. Car le but de la jeune pousse dirigée par Justine Lipuma et qui était présente au Salon de l'Agriculture, c'est de déployer à grande échelle. "Nous voulons faire du spécifique et déployer", explique la dirigeante azuréenne qui a initié un partenariat avec l'Institut basé à Sophia-Antipolis afin d'intégrer de nouvelles compétences, dont l'intelligence artificielle, expliquant bien qu'il s'agit ici d'une brique de complément.

Surtout, l'idée défendue par cette diplômée en biologie de l'Université de Nice c'est que "Mycophyto n'est pas une solution magique". Comprendre que c'est le développement d'un panel de solutions biologiques innovantes, tenant compte des spécificités des territoires, "des solutions développées au cas par cas", qui permettront réellement le changement de systèmes de productions agricoles. Un discours réellement novateur, qui surprend, mais qui démontre bien que pour inclure un changement, un acteur, seul, n'est pas suffisant.

Pour poursuivre son développement, la startup, qui a vu le jour en 2017, a amorcé une levée de fonds qui devrait se conclure prochainement. Parallèlement, elle continue ses recrutements, notamment "pour renforcer la R&D". Après deux embauches, effectuées en janvier, sur des profils de techniciens laboratoire et production de serre, elle concrétisera trois nouvelles arrivées au printemps, dont un commercial venu du monde agricole, une responsable R&D et un ingénieur agronome. Ce qui devrait porter l'effectif de la petite entreprise à 10 personnes à fin 2019.

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Commentaire 1
à écrit le 05/03/2019 à 15:57
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Pour info, la mycorhize est le résultat de l'association plante/champignon, pas un type de champignon en soit. Plusieurs champignons peuvent faire des mycorhizes.

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