@Health : dernière ligne droite avant la commercialisation

La startup basée à Aix-en-Provence a développé un dispositif médical qui détecte en temps réel les anomalies cardiaques. Après plusieurs aléas liés à son financement, elle envisage de commercialiser son produit d’ici un an. Et souhaite lancer l’industrialisation d’une deuxième version.
(Crédits : DR.)

Tout part d'un besoin. Celui auquel fait face Jean-Michel Tarlet, cardiologue. Il aimerait suivre ses patients en temps réel mais ne dispose d'aucun outil pour cela. Il s'associe alors à trois associés et ensemble, fondent @Health. L'offre de l'entreprise : un dispositif médical capable de détecter en temps réel une pathologie cardiaque. Un dispositif qui fonctionne au moyen de capteurs clipés dans les vêtements. Parmi les données recueillies : l'électrocardiogramme, mais aussi la température, le rythme respiratoire ou encore la vitesse de déplacement. Celles-ci sont analysées par un algorithme qui traite les signaux. Au bout de la chaine : un personnel médical qui valide les signaux et peut prévenir le médecin traitant en cas de besoin. A lui de poser le diagnostic.

Un algorithme personnalisé selon l'électrocardiogramme du patient, un personnel médical embauché par @Health, dédié à l'analyse des signaux,  et des capteurs clipés à des vêtements que l'on peut porter toute l'année. Autant de critères qui permettent à l'entreprise de se distinguer de la concurrence.

La demande est là. Le dispositif est prêt à être industrialisé et à être certifié. Manquent seulement les financements nécessaires, malgré une entrée en bourse en 2017. "Nous avons pris du retard à cause des levées de fonds qui ne se sont pas passées comme prévues", explique David Coulon, directeur recherche et développement. Pour combler le retard, une levée de fonds devrait être réalisée l'été prochain. Celle-ci devrait permettre à la société de commercialiser ses produits début 2020. Et d'avancer sur l'industrialisation de sa deuxième version de capteurs.

Améliorer le dispositif

"Nous avons engagé le développement de nos propres capteurs. Ils seront ultraflexibles afin que le textile soit le plus transparent possible. Ils seront intégrés dans le tissu, dans le bandeau du soutien-gorge par exemple. Le patient ne les sentira pas". Le but : assurer un port continu des capteurs, mais aussi élargir la cible. "Cette version pourra être proposée à tout le monde, pas seulement à des personnes malades". L'idée étant d'en faire un outil de prévention à grande échelle.

V1 comme V2, le modèle économique devrait être le même, reposant sur deux sources de revenus : l'achat du textile et un système d'abonnement. "Le patient paie l'application et le suivi". Pour bénéficier du dispositif, il devra recevoir une prescription de son médecin référent. "Nos clients seront des patients de cardiologues, des cliniques, des hôpitaux qui veulent équipes leurs patients après une opération en ambulatoire. Mais aussi des groupes industriels qui souhaitent surveiller ces paramètres".

Faire parler ensemble médecins et algorithme

Des embauches seront également réalisées. "Nous recruterons du personnel médical pour analyser les signaux émis par les capteurs. Nous pensons à des infirmiers". Mais la stratégie est aussi de beaucoup externaliser comme l'explique Pierre-Paul Goiffon, directeur général. "Nous cherchons des compétences spécialisées dont nous avons besoin sur une durée déterminée et prenons la compétence là où elle est". Beaucoup de partenaires en vue donc, et si possible en France, en particulier pour la deuxième version de CardioNexion. "Le textile devrait venir de la région de Lyon et l'électronique de Provence Alpes Côte d'Azur", annonce David Coulon. Des accords sont encore en cours de montage.

A plus long terme, l'objectif est de poursuivre l'effort de recherche et développement. "Nous voulons progresser en matière d'intelligence artificielle. Des travaux sont en cours avec le machine learning. L'idée serait d'améliorer l'algorithme et son efficacité". Et ce, en s'appuyant sur le personnel médical à disposition. "Nous pouvons faire parler les médecins et les algorithmes ensemble". Pour pousser plus encore la compréhension de ces maladies qui sont la première cause de mortalité au monde et pour les prévenir au mieux.

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Commentaires 3
à écrit le 26/11/2019 à 10:51
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13/11/2019 Modification de l'adresse du Siège social Source : 19007641 @HEALTH Société anonyme au capital de 252.978,00 euros « Europarc de Pichaury » 1330 Rue Jean-Rene Guillibert Gauthier de la Lauzière, Bât B10 13290 AIX EN PROVENCE RCS d’AI...

à écrit le 26/11/2019 à 9:23
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Bonjour, hélas non. Même mes mails restent sans réponses. Cordialement.

à écrit le 14/10/2019 à 9:33
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Bonjour, quelqu'un a t'il des infos concernant cette société ? Cordialement.

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