Ezako et une certaine idée de l'IA (qui ne soit pas généraliste)

Basée à Sophia-Antipolis, la startup a développé une solution qui permet de faire remonter la data pertinente, celle qui est le symptôme des problèmes futurs à venir. Une "prédiction" qui adresse essentiellement le secteur spatial et celui des telecoms. Mais alors que l'intelligence artificielle est de toutes les attentions, Bora Kizil, le co-fondateur de l'entreprise appelle à différencier les différentes formes d'IA. Car toutes ne se valent pas.
(Crédits : DR)

Savoir utiliser intelligemment la data c'est tout l'enjeu des outils qui y sont associés. Quelle data est pertinente ? Laquelle ne l'est pas ? Comment la valoriser ? Autant de questions pour de multiples réponses.

Savoir exploiter le meilleur de la data est le sujet sur lequel s'est penchée Ezako, créée en 2012 par Julien Muller, rejoint par Bora Kizil et qui depuis 2016 appuie sa compétence via Upalgo, son logiciel qui a la particularité, non pas de modifier la donnée, mais de la faire remonter telle qu'elle, brute, parce que c'est justement dans cette forme non traitée que réside l'information essentielle, l'intelligence artificielle intervenant alors pour repérer et mettre en valeur la donnée pertinente.

Un logiciel qui sert essentiellement les secteurs du spatial et des telecoms, mais qui ouvre tout autant un champ des possibles à la startup accompagnée par le Village by CA à Sophia-Antipolis.

L'IA et les différentes formes d'IA

"On évoque toujours les robots et les voitures autonomes, mais l'intelligence artificielle ce n'est pas que ça. Ce dont il est question avec ces sujets, c'est d'intelligence artificielle généraliste. Or, l'IA aujourd'hui est mono-tâche. Une IA qui apprend toute seule, plusieurs choses à la fois, est encore au stade de la recherche" précise Bora Kizil qui a d'ailleurs abordé le sujet lors d'une conférence à l'IT Conference Arena en Ukraine fin septembre.

Sur le cas de l'énergie, par exemple, l'IA peut tout à fait permettre d'adresser les problématiques de vol ou de fraude (à la facture entre autres). Sachant que 100 milliards de dollars de perte sont enregistrés dans ce domaine chaque année dans le monde entier. "Ce sont des pertes non techniques", précise Bora Kizil, "et peu d'acteurs s'intéressent à ce marché. Grâce à l'IA, nous disposons d'outils pour découvrir les patterns qui peuvent être des symptômes".

Positionnement... intelligent

Et si on applique cette approche à celle du véhicule autonome, ce serait par exemple de réfléchir à tout ce qui peut aider son développement et son passage dans la vie quotidien. "Il demeure, avec les véhicules intelligents, les sujets légaux. Le véhicule autonome doit comprendre les règles et codes de conduite qui peuvent varier d'un pays ou d'un continent à l'autre. Or aujourd'hui les véhicules sont réglés pour rouler dans les pays où ils sont développés", explique le co-dirigeant d'Ezako qui encourage les startupeurs à se positionner sur "des sujets qui entourent les grandes évolutions technologiques et apportent de la valeur ajoutée".

L'institut 3IA qui va forcément avoir un effet d'entraînement peut aussi jouer un rôle sur ces sujets.

Ezako, qui a poursuivi une phase de recrutement avec 4 nouvelles embauches dont un commercial, un ingénieur développement et un datascientist - le quatrième profil étant en cours de recrutement - poursuit quant à elle, sa roadmap, Upalgo comme vitrine. Et c'est parce exemple vers le secteur de l'automobile qu'Ezako pourrait prochainement se tourner. "C'est un sujet sur lequel nous aimerions faire des essais" avoue Bora Kizil. Une nouvelle route à tracer ?

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