Electrosmart veut devenir le Yuka des ondes

Projet de recherche issu de l'INRIA à Sophia-Antipolis, cette application capable de donner une mesure du taux d'exposition aux ondes électromagnétiques continue sa maturation. Avec l'objectif de basculer du côté de l'entreprenariat en devenant une startup.

La recherche c'est le temps long. Un sujet que connaissent bien les chercheurs. Dont Arnaud Legout. Spécialisé dans le domaine de l'internet, spécifiquement sur des sujets de rupture, avec un impact social important, ce chercheur issu de l'INRIA Méditerranée, basée à Sophia-Antipolis s'est interrogé dès 2014 sur l'impact des ondes électromagnétiques. Un sujet peu voire pas abordé du tout alors, mais bel et bien d'actualité désormais.

Informer plutôt qu'alerter

C'est ainsi qu'une application a vu le jour en 2017, capable de mesurer toutes types antennes. Développée sous Androïd, elle recueille rapidement des milliers de téléchargements, jusqu'à 2 000 par jour. Soit 600 000 /an. Un score dit Arnaud Legout, qui est significatif de l'intérêt suscité par sa solution.

Surtout que depuis deux ans, un important travail de réflexion a été mené, afin d'affiner le modèle et la façon de rendre l'information appréciable pour l'utilisateur. "Nous n'étions pas encore allés à la rencontre de nos utilisateurs", raconte le chercheur azuréen. D'où il est ressorti quelques améliorations à apporter. Ainsi le degré d'exposition aux ondes est maintenant mesuré par un score allant de 0 à 100, 0 étant la plus faible exposition aux ondes. Mais surtout, à cette information brute sont désormais associés des recommandations. Un ajout de services qui était lui aussi demandé par l'utilisateur, perdu quant à l'attitude à adopter selon le taux d'exposition relevé. De la même façon l'ergonomie a été repensée, de façon à apparaître moins anxiogène. "Nous ne voulons pas faire peur, mais informer".

Quel business modèle ?

Des améliorations qui confortent Arnaud Legout dans sa volonté de basculer de l'autre côté du miroir, celui de l'entreprenariat. Pour concrétiser cet important pas en avant, une levée de fonds pour un montant de 1 M€ est prévue au premier semestre 2020. Au moment même où les interrogations que provoque la 5G sont multiples...

Mais avant de devenir une startup, reste à trouver le bon modèle économique. Pour Arnaud Legout, c'est la monétisation de l'analyse faite par l'application qui a de la valeur. Rappelant que ladite application ne recueille pas de données à caractère privé. "La levée que nous préparons a pour but de faire du business développement", précise le chercheur azuréen, qui est soutenu par l'Université Côte d'Azur, accompagné par l'incubateur Paca-Est et qui s'appuie sur l'écosystème de Sophia-Antipolis. "Nous voulons être un lanceur d'intérêt comme il existe des lanceurs d'alerte".

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