Comment Next Blue Tech développe le paddle électrique

Arpenter le long du littoral en mer n'est pas réservé aux sportifs. C'est en tout cas le credo de la start-up basée à Meyreuil, dans les Bouches-du-Rhône, qui conçoit des paddles électriques pour les personnes qui veulent seulement faire de l'exploration. Après des premiers tests réussis durant l'été, la production va démarrer cet hiver.
(Crédits : Next Blue Tech)

Virage sans faire de vague pour Next Blue Tech. Après plusieurs années à travailler sur un scooter des mers électrique, la start-up installée à Meyreuil se lance dans le paddle électrique. "Il y a une vraie opportunité, c'est un produit très attractif, pour les loueurs cela apporte une nouvelle clientèle et pour les utilisateurs c'est une offre inédite", s'enthousiasme Yannick Pennaçot, directeur technique de Next Blue Tech.

La start-up de 6 personnes a fait un constat simple : à la plage, les vacanciers restent à proximité du rivage car il n'est pas possible de se promener le long du littoral. Le paddle électrique s'adresse donc aux non-sportifs. Durant l'été, une quinzaine de loueurs de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ont pu proposer le BlueWay. "Ça a été un succès général, assure Yannick Pennaçot. Je m'attendais à ce que cela concerne surtout des personnes en quête de fun, mais ça n'a pas seulement été le cas".

Des engins connectés

Dans la pratique, le paddle dispose d'une planche plus large que les "classiques", d'une hélice coffrée et donc non-accessible, et d'un guidon. "Dans l'utilisation, c'est un peu comme une trottinette", illustre le directeur technique avant de nuancer : "Nous n'aimons pas utiliser ce terme car notre paddle ne va pas vite, au maximum à 7km/h, et c'est avant tout un engin pour aller explorer".

Côté réglementation, il s'agit d'un engin de plage capable de se rendre aux mêmes endroits qu'un paddle traditionnel ou un pédalo. A la différence près qu'il s'agit d'un objet motorisé, ce qui lui ferme certaines zones, notamment dans le Parc National des Calanques. Des discussions sur ce sujet sont en cours. Pour éviter tous risques, comme une personne voulant aller au large, les appareils seront connectés afin de savoir où ils se trouvent et les arrêter si nécessaire.

Si Next Blue Tech assure l'assemblage du paddle, elle ne souhaite pas devenir opérateur. L'idée est de le vendre aux loueurs. L'offre commerciale doit être dévoilée lors du salon nautique de Paris début décembre. L'idée serait de lancer la production durant l'hiver pour pouvoir assurer la distribution au printemps. Le BtoC viendra plus tard.

Des moteurs pour pointus et barquettes

Et le scooter des mers électrique dans tout ça ? Le produit baptisé eSeaRider sur lequel travaille Next Blue Tech depuis sa création en 2017 n'est pas oublié. "Nous estimons qu'il y a un marché", assure Yannick Pennaçot. Toutefois, un calendrier n'est pas établi pour reprendre ce projet bien engagé : le prototype existe et a déjà été testé. Il fonctionne avec une propulsion toute électrique portée par des hydrofoils, des sortes d'ailes sous-marines. De quoi éviter la pollution d'émission et sonore. Mais le succès du paddle a bousculé la hiérarchie.

"Le but d'eSeaRider était de limiter la pollution, c'est un objectif sur lequel nous travaillons toujours. Nous développons avec une start-up niçoise (ndlr : dont le nom n'est pas révélé) un système de motorisation électrique pour les pointus de Nice ou barquettes marseillaises", explique Yannick Pennaçot. Des premiers bateaux ont déjà été équipés. Entre ces scooters et les paddles, Next Blue Tech devrait faire des (grosses) vagues cet été.

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