Gladis invente le tracker increvable en milieu hostile

La start-up basée à Aix-en-Provence propose une solution capable de garder le contact dans des zones sans réseau. Une première production va être réalisée pour initier les marchés ciblés dont le monde animalier.

Une vraie histoire de chien. C'est en cherchant un soir de Noël l'animal de compagnie de sa mère dans les rues de Marseille que Robert Seccia a commencé à chercher un tracker. "J'ai testé plusieurs systèmes et ils ne marchaient pas très bien ou se cassaient trop rapidement ", raconte-t-il. L'idée lui vient alors de créer son propre produit. Gladis est née. La start-up propose donc un tracker qu'elle présente comme ultra résistant et capable de rester repérable même sans réseau. "Habituellement, un tel objet utilise une antenne GSM, à l'image d'un téléphone, comme émetteur et récepteur. Ce qui signifie que dans certaines zones sans réseau, cela ne peut pas fonctionner", explique Robert Seccia.

Pour résoudre le problème, le dirigeant se rapproche de laboratoires de recherches et décide de créer sa propre antenne portable. D'une taille de 6 centimètres de long, elle permet de garder le "contact" dans un milieu difficile. La portée va jusqu'à 20 kilomètres sur une mer plate, 7 kilomètres si elle est agitée et 3 ou 4 kilomètres en montagne. L'objet présente également une grande autonomie grâce à des panneaux solaires qui le rechargent. "Cela fonctionne aussi avec de l'éclairage classique", précise Robert Seccia. Ce système permet à son capteur d'être parfaitement étanche puisqu'il ne comporte pas de port USB. Par ailleurs, l'absence de carte SIM permet de faire durer l'autonomie. Un bouton SOS a également été intégré pour alerter des personnes, que le détenteur choisit, si nécessaire. "C'est un athlète de kitesurf qui me l'a suggéré en m'expliquant que lorsqu'il sort avec beaucoup de vent, si son matériel de glisse se casse il se retrouve en danger". Une application est également développée en parallèle, elle permet notamment de jouer le rôle de boussole en identifiant un élément vers lequel on souhaite se rendre.

Valider le marché animalier

"C'est très utile, nous l'avons essayé dans le dessert et je vous confirme que c'est assez compliqué de s'orienter", sourit Robert Seccia. Des modèles ont d'ores et déjà été essayés. Pas encore par des professionnels. Ce sera l'objectif de la première production de 300 pièces qui va débuter. Elle est donc destinée avant tout à des fins promotionnelles. Autrement dit, approcher les marchés pouvant se montrer intéressés. Et le fondateur de la start-up s'oriente tout d'abord vers le secteur... animalier. "Il y a en France 9 millions de chiens et 11,5 millions de chats, c'est un marché tous secteurs confondus à 6 milliards d'euros. Aux Etats-Unis c'est 18 milliards d'euros", avance Robert Seccia qui vise notamment les chiens de chasse. "Nous voulons d'abord valider ce marché avant d'ajouter des fonctionnalités humaines", prévient l'entrepreneur. Le produit pouvant ensuite se décliner pour le sport en mer, en montagne, ou pour suivre des personnes fragiles qui pourraient se perdre.

Galdis vient de recruter trois personnes en prévision du CES Las Vegas en janvier prochain. "J'espère que cette équipe deviendra permanente", affirme Robert Seccia qui entend lever entre 500 000 et 1 million d'euros lors du grand salon de l'Ouest américain. La start-up devrait aussi faire un court déménagement. Pour l'instant, elle est domiciliée à Aix-en-Provence mais pourrait devenir marseillaise avec l'objectif d'intégrer un incubateur. Et de prendre de l'étoffe.

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