Teach on Mars accélère sur l'IA, l'INRIA apporte son expertise

Pour le spécialiste du mobile learning, il est question d'enrichir ses programmes de formation de la dose d'intelligence artificielle qui doit lui permettre de conserver sa place de leader européen. Pour l'institut, lui aussi installé au cœur de Sophia-Antipolis, la PME lui permet de servir d'applicatif et de valider ses travaux. Un échange intelligent qui montre aussi que le monde de la recherche et celui de l'entreprise ne sont plus hermétiques l'un à l'autre.
(Crédits : DR)

L'intelligence artificielle a toujours fait partie du business modèle de Teach on Mars. Née il y a dix ans, l'entreprise fondée et dirigée par Vincent Desnot a fait de la formation personnalisée sa valeur ajoutée. Plus tout à fait startup - hormis l'esprit agile et réactif - l'entreprise s'est structurée fortement au cours des deux dernières années, recrutant des compétences en conséquence, emménageant dans de nouveaux locaux, se renforçant à l'international toujours dans la logique de sa stratégie... Et comme toute entreprise parvenant à cette étape, il est question d'accélération.

Non pas d'accélération débridée mais maîtrisée. Dans toute entreprise, il existe des paliers à franchir. Teach on Mars connaît l'un de ces moments où il faut passer au niveau supérieur. C'est notamment indispensable pour conserver le leadership que la PME a construit au fil du temps sur le marché européen. Et la technologie évidemment, est la pièce maîtresse qu'il faut savoir maîtriser.

Algorithmes encore plus intelligents

Déjà en lien avec l'INRIA, la PME azuréenne s'en rapproche encore davantage pour adresser fortement les nouveaux enjeux qui se présentent à elle. Sur le sujet de l'apprentissage, de nouveaux algorithmes intelligents vont permettre de pousser plus loin encore au moins deux sujets, la compréhension des besoins en formation d'une part mais aussi la recommandation et par là même l'élaboration de parcours adaptée à chaque apprenant.

C'est cela qui lui fait noue des liens forts avec le laboratoire de recherche Wimmics, laboratoire spécialiste de l'IA sur le web, issu du laboratoire I3S et de l'INRIA.

"Nous devons faire face à de vrais enjeux d'innovation, notamment en IA liée aux technologies de web sémantique. Il existe beaucoup de podcast, de vidéos, de documents intéressants pour former. Il y a donc des enjeux d'indexation", précise Vincent Desnot. Ainsi il sera possible, par exemple, à partir d'un article, de créer des jeux d'apprentissage. Et donc de générer du contenu automatique aussi.

"Notre vision est de faire de notre application un assistant de formation personnel", insiste Vincent Desnot. "La technologie porte la promesse de mettre à la portée de tous" un apprentissage pointu et personnalisé.

Pouvoir d'attraction et marque employeur

L'intelligence artificielle est donc l'enjeu majeur. C'est aussi une compétence sur laquelle le territoire de la première technopôle d'Europe s'est engouffré et l'obtention d'un institut 3IA ne fait que renforcer le tout. L'INRIA, pour rappel, a été l'un des acteurs importants dans le processus d'obtention. La collaboration avec Teach on Mars est une façon pour l'institut de passer du côté application de la techno, et évidemment, ça lui sert aussi. C'est par ailleurs un très bon exemple de ce que l'on appelle le transfert de technologie en quelque sorte alors que beaucoup appellent de leurs vœux des liens les moins ténus possible entre le monde de la recherche et celui de l'entreprise.

"Le travail collaboratif avec l'INRIA est important pour accompagner nos ambitions en termes d'IA", poursuit Vincent Desnot. "Nous avons une mission qui nous paraît noble. Le pouvoir d'attraction de Sophia-Antipolis et de Teach on Mars permet de faire venir des talents". Où l'on revient au sujet du recrutement de compétences. Sophia-Antipolis qui draine, avoue Vincent Desnot d'autres valeurs que le salaire, dont un certain art de vivre. "Teach on Mars est devenue une marque employeur", ajoute son PDG qui dit ne pas être confronté aux problématiques de recrutement. Pour rappel Teach on Mars possède un portefeuille constitué de 130 clients grands comptes dont 70 % des sociétés du CAC 40. Elle emploie 80 collaborateurs à Sophia-Antipolis et Paris.

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