Coronavirus : Rofim crée un module spécifique de télémédecine

Initialement positionnée sur la télé-expertise à destination des professionnels de santé, celle qui se présente comme le Facebook des médecins a développé spécifiquement un module de téléconsulatation lui permettant de répondre aux besoins des établissements de santé. Une façon pour la startup basée à Marseille de contribuer à la gestion à distance des patients alors que le confinement à domicile est entré en vigueur.

Rofim n'est pas une plateforme de télémédecine comme les autres. Créée en 2017, la startup s'est positionnée sur un créneau un peu à part, celui de la télé-expertise. L'idée, c'est David Bensoussan, chirurgien vasculaire qui l'a imaginée, constatant que les professionnels de la médecine n'avaient, pour échanger entre eux radios, scanners ou tout autres document médical, que les moyens traditionnels c'est-à-dire WhatsApp, mail ou Wetransfer. Des moyens ne permettant pas des transferts toujours de bonne qualité.

Soucieux de sécuriser ces derniers et de permettre également des partages d'avis entre professionnels, Rofim a donc mis au point une solution spécifique, qui se structure exactement comme Facebook, avec un fil d'actualité qui permet à tout médecin de solliciter l'avis d'un autre professionnel.

Répondre à l'urgence

Cependant l'accélération de l'épidémie de coronavirus a poussé la startup à prendre un virage et à s'engager davantage dans le soutien aux médecins. C'est comme cela qu'un module spécifique de télé-consultation a été développé dès le 14 mars, par les équipes de Rofim afin de répondre aux besoins que fait naître l'épidémie de coronavirus, rendant les déplacements pour des rendez-vous médicaux, impossibles sauf cas majeurs. "Notre département développement a œuvré avec la volonté de mettre rapidement notre solution à disposition. Nous nous sommes affranchis de certaines contraintes qui normalement obligent le patient à effectuer un parcours de soin. Or ce parcours a été levé par le ministère de la Santé" afin de faciliter l'accès à la télémédecine", détaille David Bensoussan.

"Nous déployons Rofim à tous les établissements en Plan Bleu", explique le dirigeant. Qui n'avait absolument pas prévu dans sa roadmap de mener sa petite entreprise vers ce type d'activité. Sauf que les circonstances l'y ont poussé. "Nous n'avions pas envisagé de prendre le virage de la téléconsultation. Mais nous savons nous adapter aux urgences, et ceci en est une", poursuit David Besoussan. Rofim vise ainsi à apporter une solution pour l'ensemble des rendez-vous médicaux déjà programmés qui pourront ainsi être maintenus, comme le suivi de patients atteints de maladies chroniques. "Nous voulons participer à la continuité réelle de l'accès aux soins", insiste David Bensoussan, dans un contexte de restriction des déplacements qui gêne, forcément, le suivi des patients qui en ont besoin.

Ce sont plus particulièrement les EHPAD que vise Rofim. Les résidents bénéficient ainsi d'une offre de téléconsultation assistée. La startup a déployé sa solution auprès de 45 établissements en France. Elle est notamment partenaire de l'Hôpital Saint-Joseph et de l'Hôpital européen, tous deux implantés à Marseille. Par ailleurs, les professionnels des établissements de santé pourront, eux aussi, être formés aux différentes fonctionnalités de Rofim. La jeune entreprise emploie 4 personnes et réunit 3 associés. Elle vise d'ici 2022 un chiffre d'affaires de 7 M€.

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