My Food Story veut réduire la distance entre producteurs et consommateurs

Implantée à Marseille, cette startup a développé une application pensée comme un réseau social pour producteurs et consommateurs, au service d’une plus grande transparence alimentaire. Après un développement en Provence-Alpes Côte d’Azur, l’entreprise vise l’Île de France. Elle veut aussi continuer à innover pour offrir plus de débouchés aux producteurs.
(Crédits : DR)

On suppose qu'à ce prix-là, ce doit être de la qualité. On imagine que si ce morceau de viande vient de chez le boucher, les conditions d'élevage ont été meilleures. On espère que si nos fruits proviennent du marché, ils sont locaux et sains. Mais on n'en est jamais vraiment sûrs.

C'est de ce constat que naît My Food Story. "C'est un réseau social pour connecter consommateurs et producteurs. Notre ambition est de faire en sorte que les gens achètent en toute connaissance de cause, qu'ils puissent consommer des produits qui correspondent à leurs valeurs", résume Nicolas Bousson, PDG et fondateur de l'entreprise.

Pour cela, la startup marseillaise recense des producteurs et consommateurs engagés et indique à l'utilisateur ceux qui se trouvent près de chez lui. Les produits sont notés selon un score global qui permet de les évaluer selon 47 critères classés en cinq axes : le respect de la santé, de l'environnement, du bien-être animal, l'impact social et la transparence.

500 producteurs et commerçants partenaires

Pour mettre sur pied son application, la startup a dû prendre son temps. Alors que l'entreprise a été créée fin 2017, la version finale a vu le jour en septembre 2019. Car au-delà du développement informatique, il a fallu trouver des producteurs et commerçants partenaires et les mettre en valeur. Ainsi, chacun dispose sur la plateforme d'un espace dans lequel il peut se présenter et raconter l'histoire de ses produits. Une promotion gratuite jusqu'à trois produits ; au-delà, il faut payer. C'est sur ce modèle freemium que repose l'économie de la startup. Les entreprises peuvent par ailleurs payer une prestation clé en main pour que la startup se charge de prendre les photos et de raconter elle-même l'histoire des produits. Il est également possible de mettre en ligne des vues à 360° de certaines étapes de production. Les consommateurs n'ont quant à eux rien à débourser.

Et pour s'assurer que les producteurs et commerçants disent vrai, My Food Story a choisi une méthode des plus simples : la double validation auprès des producteurs et des points de vente. "Les deux n'ont pas intérêt à mentir en même temps". Une méthode facile à mettre en œuvre et plus lisible pour le consommateur que des techniques basées sur la blockchain.

Pour l'heure, la startup travaille avec 500 partenaires en Provence Alpes Côte d'Azur. "Nous faisons de la prospection par quartier". Mais d'ici la fin de l'année, elle aimerait s'adresser aux habitants d'Île de France. "C'est une région très dense en terme de population". C'est aussi une région qui bénéficie d'une certaine visibilité qui pourrait aider l'entreprise à accélérer, d'autant que My Food Story est déjà en relation avec une structure francilienne au sein de laquelle se trouvent des membres de La Ruche qui dit oui, un modèle pour Nicolas Bousson et son équipe.

De nouvelles fonctionnalités en germe

Fin 2020, My Food Story espère avoir convaincu 50 000 utilisateurs en France, contre 2000 aujourd'hui. "Ce sera une année charnière en terme de développement commercial". Mais il ne faut pas négliger l'avenir. La startup prépare des innovations qui devraient renforcer son offre de mise en valeur des producteurs.

"On aimerait beaucoup lancer une plateforme de discussion entre consommateurs et producteurs". Cette fois, ce serait aux consommateurs de payer pour entrer en contact avec l'éleveur ou l'agriculteur qui les fournit et pour le suivre sur une saison. "Cela offrirait un complément de revenu aux producteurs, ce qui nous tient à cœur d'autant qu'ils sont en difficulté face au coronavirus".

En parallèle, c'est un projet de marketplace qui occupe les équipes de My Food Story. En relation avec les marchés d'intérêt national, celle-ci pourrait permettre aux producteurs de vendre en direct et donc de s'offrir de nouveaux débouchés. "Nous espérons proposer cela d'ici la fin de l'année".

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