Le pari numérique de VanillaMilk

Comme son nom peut le laisser supposer, la startup basée à Marseille s'est positionnée sur un segment particulier, l'accompagnement à l'allaitement, qu'elle adresse via une plateforme de mise en relation. Un sujet pas aussi facile qu'il y paraît, reconnaît sa dirigeante, mais qui répond à un besoin non comblé et où le numérique apporte une réelle valeur ajoutée.
(Crédits : DR)

Si l'entreprenariat était bien un souhait, rien ne prédisposait Stéphanie Habenstein, responsable e-commerce pour de grands groupes, à créer une entreprise autour du sujet de l'allaitement. Pourtant, c'est parce qu'elle identifie le besoin en informations vérifiées et en mise en relation avec les professionnels du secteur qu'elle crée VanillaMilk début 2020, de retour dans le Sud, après une parenthèse de 10 ans en Belgique.

"Lorsque je me suis intéressée à l'allaitement, je me suis rendue compte de la masse d'informations disponibles, mais des informations souvent contradictoires. A cela, d'ajoute une image de l'allaitement plutôt vieillotte. Je me suis lancée avec une approche de maman et pas celle que l'on m'imposait", explique Stéphanie Habenstein.

Avec un parti pris clair, celui d'une indépendance, notamment financière, par rapport aux industriels du secteur. "Il était évident pour nous de construire un projet pérenne, qui soit indépendant", appuie Stéphanie Habenstein.

Après une phase de sondage effectuée via des questionnaires par Internet, la petite entreprise prend forme, sa fondatrice se faisant accompagner par une infirmière puéricultrice, ce qui lui permet de gagner également la confiance auprès de ceux qui constituent l'autre bout de la chaîne : les professionnels.

Equilibrer le business modèle

Déployée via un site et une application mobile, "complémentaires, l'application ne remplaçant pas le site", VanillaMilk propose notamment une carte de France des professionnels formés à l'allaitement, offrant un réseau mis à disposition des mères et futures mères souhaitant obtenir une information fiable. Sont aussi référenciés les maternités sensibilisées à l'allaitement ou disposant du label IHAB (Initiative Hôpital Ami des Bébés NDLR), les pharmacies formées, les crèches sensibilisées... Egalement les associations et les lactariums qui disposent de peu de visibilité et de moyens de faire connaître leur activité. Mais surtout les commerces et lieux allaitement friendly. C'est d'ailleurs sur cette dernière brique que repose une partie du business modèle de la startup qui propose aux commerces d'utiliser la plateforme comme relais de communication. "La plateforme leur permet le référencement de certaines informations, ce qui est assimilé à de la publicité, et qui est mis en avant autant sur le site que sur l'application".

L'autre partie du modèle économique s'appuie sur des partenariats avec des marques, lesquelles doivent réponde à une certaine éthique. Actuellement VanillaMilk est en discussion avec l'un des grands acteurs nationaux des soins et d'hygiène pour bébés.

RH et RS

Si elle reconnaît que sa plateforme étonne dans le milieu, davantage habitué à voir l'allaitement adressé par des associations souvent militantes, Stéphanie Habenstein ne doute pas de la capacité de la jeune entreprise de prendre sa place sur le marché. Et l'approche numérique est un atout majeur. "Je connais bien les outils digitaux", rappelle celle qui en avait fait un outil précédemment dans son activité professionnelle. Et Stéphanie Habenstein de rappeler qu'à l'instar de ce qui s'est passé pour le milieu médical, la téléconsultation des professionnels a connu une phase ascendante durant le confinement. Le positionnement de marque a également été extrêmement travaillé, avec l'expertise d'un expert du sujet.

Revendiquant ne pas avoir d'équivalent aussi bien sur le marché domestique, mais aussi à l'international, Stéphanie Hebenstein ne cache pas l'effet collatéral positif qu'apporte VanillaMilk, auprès de certains professionnels, "qui relancent leur activité". Parmi les objectifs, le recrutement de forces vives est l'un des principaux à atteindre. La startup espère atteindre un chiffre d'affaires de 300 000 euros rapidement ce qui lui permettrait de renforcer les ressources humaines. Les réseaux sociaux, hyper relais de communication, sont l'un des vecteurs sur lesquels VanillaMilk compte investir. "Dans notre secteur, il est fondamental d'être innovant".

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