Le besoin de communication virtuelle est sans doute l'un de ceux qui s'est le plus exprimé depuis le début du confinement. Si le succès de certaines applications grand public le démontre, la technologie portée par Symphony voit son potentiel lui ouvrir de nouveaux marchés.
Les chiffres enregistrés au cours du premier trimestre le démontrent clairement notamment avec une augmentation de 42 % des utilisateurs actifs quotidiens et une augmentation de 280 % du volume de messages échangés. "La sécurité fait partie de notre ADN", explique David Gurlé. "Impossible de faire autrement dans le domaine financier". Car Symphony s'est positionnée dès sa création en 2014 comme plateforme de collaboration sécurisée pour les marchés financiers. Un secteur par nature exigeant en sécurité. Et c'est justement ce qui porte le développement de la startup.
Réunions chiffrées de bout-en-bout
Car les besoins en communication virtuelle se sont accélérés avec le confinement, tous secteurs confondus. "En avril, nous avons enregistré plus de 110 000 réunions sur Symphony", dévoile David Gurlé, "alors que nous avons toujours privilégié une croissance mesurée. Nous sommes arrimés sur un marché, prêts à croître". S'il n'est pas question d'aller contrer les applications grand public sur leur segment, "ce qui nous détournerait de nos objectifs", Symphony compte bien adresser tous types d'entreprises en se positionnant prioritairement sur des segments particuliers tels les affaires gouvernementales et légales, avec une solution qui devrait être disponible fin juin, début juillet, chiffrée de bout-en-bout. "On ne part pas de zéro, on part de ce que nous savons faire".
Parallèlement, Symphony travaille à d'autres développements. Il y a d'abord ce programme de certification des développeurs, qui a pour objectif de permettre une mise en relation de ces derniers avec une communauté la plus large possible, laquelle bénéficie ainsi des bonnes pratiques. "Plusieurs ingénieurs développent des applicatifs sur notre plateforme. Nous avons, initialement, organisé des hackathons. Mais nous ne voulions plus le faire de façon occasionnelle. D'où ce programme", explique David Gurlé.
Communication étendue aux réseaux
Mais il y a surtout un sujet de développement sur une connectivité étendue sur les réseaux personnels tels WhatsApp et WeChat. Baptisée Symphony Connect Solutions, elle offre la possibilité de traiter via ces applications, des sujets sensibles qui exigent un haut niveau de sécurité. "Certains de nos clients ont eux-mêmes des clients qui sont actifs sur ces réseaux sociaux", souligne David Gurlé. Or le manque de sécurisation peut casser l'acte d'achat. Via Symphony c'est finalement une communication sans frontières qui est permise. "Le banquier pourra venir discuter avec le client sur WhatsApp. Il ne sera plus obligatoire, pour effectuer certaines opérations, de devoir se connecter avec l'applicatif de son établissement bancaire. Voilà ma vision".
120 personnes à Sophia-Antipolis
Une vision qui laisse entrevoir les capacités de croissance de celle qui est considérée comme une licorne. Des perspectives qui sont accompagnées, évidemment, par le centre de R&D que la startup a installé à Sophia-Antipolis. Réunissant 50 personnes l'an dernier, l'établissement azuréen avait annoncé un recrutement devant porter l'effectif à 100 salariés d'ici la fin 2020. Finalement, l'objectif sera atteint avant l'été et ce sont 20 recrutements supplémentaires que David Gurlé annonce à La Tribune. Le nouvel établissement dans lequel Symphony s'installera début juin, situé dans le quartier Saint-Philippe à Sophia-Antipolis, aura même la capacité à accueillir 150 employés. "13 nationalités sont présentes au sein de l'équipe. Sophia-Antipolis est un réel melting-pot", précise David Gurlé. Qui envisage l'année 2020 comme une année de croissance confirmée. Symphony réalise 60 M$ de revenus et revendique 500 000 abonnés.
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