Techmind ou le venture capital as a service

Basée à Nice et à Paris, la société s'est spécialisée dans le financement avec une approche qui permet aux grands groupes, ETI, family office, business angels… d'investir dans des startups préalablement identifiées pour leur potentiel d'innovation et de croissance. Une façon d'aborder le venture capitalisme qui sert la cause investissement… et startup.
(Crédits : Pixabay)

L'innovation issue des jeunes pousses est un sujet d'intérêt qui s'est affiné, structuré au fil du temps et qui est regardé attentivement par tout type de profils, que ce soient les grands groupes - qui y sont venus déjà par le biais de l'open innovation - que les entreprises de taille plus modeste, comme les investisseurs privés.

Repérer, identifier, sonder le potentiel des jeunes pousses qui naissent partout sur le territoire hexagonal revêt une importance capitale, tant il est essentiel de porter intérêt et monnaie sonnante et trébuchante à la startup qui convient le mieux à ses intérêts afin de ne frustrer ni l'investisseur, ni le startupeur.

Déléguer l'identification du "bon" investissement

Ce travail de repérage et d'identification est bien ce qui est le nerf de la guerre. D'un "bon" et juste investissement, naissent croissance et développement.

Mais c'est aussi une tâche peu aisée, qui nécessite des compétences idoines et c'est précisément ce qui fonde la philosophie de base de Techmind.

Née en 2018, la société a été portée sur les fonts baptismaux par Olivier Tilloy et David Domingues, le premier issu du secteur bancaire, le second du secteur de l'investissement. C'est en observant le marché et les besoins, que Techmind s'est positionnée sur une approche du venture capital as a service. Ce qui signifie la capacité à réaliser, tout ou partie du processus d'investissement, sans pour autant empêcher l'investisseur de conserver sa prise de décision ni son lien avec les entrepreneurs financés. Une délégation, via une équipe externalisée, qui vient changer l'approche habituelle du sujet.

Inculquer la culture du venture capitalisme

Surtout que l'investissement dans l'innovation ne se dément pas. Avec, comme élément, la volonté pour les investisseurs d'apporter leur soutien financier au plus proche de leur territoire. "Les acteurs veulent investir dans leur région, en proximité", indique David Domingues. Même si parfois, il est essentiel d'élargir le champ, "nous sommes dans une logique où nous aidons à bien cadrer la stratégie d'investissement", rappelle Olivier Tilloy. L'investissement dans les entreprises innovantes est un sujet d'intérêt multiple, il s'agit principalement de "se rapprocher de l'écosystème de l'innovation, ce n'est pas uniquement un placement d'argent, c'est aussi maintenir un réseau", pointe David Domingues.

Et le venture capitalisme as a service trouve apparemment son marché. "Nos clients sont aussi bien les grands groupes, que les family office, les business angels..." détaille David Domingues et l'appétence pour la chose innovation ne se dément pas, même si "il n'existe pas toujours de vraie culture d'innovation". "Peu de corporate ont une culture du venture capital", ajoute Olivier Tilloy.

Ce que défend également Techmind, c'est un investissement qui se fait au long cours - 5 à 7 ans en moyenne - ce qui "permet une relation de long terme" et un impact d'investissement et d'échanges qui est plus fort qu'un investissement de court terme dans la dernière startup à la mode. "Cette approche permet à l'investisseur d'être davantage impliqué et d'intervenir sur la roadmap", renchérit Olivier Tilloy.

Co-investissement permis

"Nous leur apportons donc cette culture, des opportunités d'investissement", appuie David Domingues, ajoutant que le confinement a aussi prouvé que les entreprises dont les business-modèles étaient basés sur l'innovation étaient celles qui s'en sortent le mieux.

Techmind revendique avoir suscité l'intérêt de fonds de membres du CAC40, ce qui est significatif de l'intérêt de son approche.

Depuis janvier dernier, un club d'investisseurs a également été créé. "Nous délivrons des stratégies d'investissement uniques, mais il est courant que plusieurs investisseurs soient intéressés pour co-investir dans la même entreprise" note David Domingues.

En un peu plus de 24 mois, Techmind a investi auprès de 60 startups, avec plus d'une centaine de sociétés suivies en portefeuille. Parmi les investissements concrétisés, on trouve Yuka, Petty Well, Shpr, Homepilot, Payfit, Collectiv Food...

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