Fusion Département /Métropole : Nice Côte d'Azur comme Aix-Marseille Provence ?

Alors que du côté de la Cité phocéenne, le projet de rapprochement entre le conseil départemental et la Métropole prend forme, à Nice, Christian Estrosi plaide pour le même schéma.
(Crédits : Eric Gaillard)

C'est un peu une façon de remettre les territoires au centre du village. Ou du débat. Alors que du côté des Bouches-du-Rhône, on ne bruit que du projet de fusion annoncée entre le Département et la Métropole - le préfet Pierre Dartoux ayant été chargé par Edouard Philippe de préparer l'union - à Nice, Christian Estrosi n'en n'espère pas moins.

Et la visite officielle du président du Sénat, Gérard Larcher, dans la Baie de Anges a été l'occasion toute trouvée pour clamer ce désir haut et fort. Le maire de Nice et président délégué de la Région Sud Provence Alpes Côte d'Azur étayant ses arguments. D'abord chiffrés, en commençant par les activités touristiques, Nice Côte d'Azur progressant plus vite, dit Christian Estrosi, sur 12 mois, que le reste du département. +9,85 % "contre" +3,7 %, l'écart se voulant parlant. Puis en faisant vibrer la corde sensible, celle de l'élu de terrain qui ne serait pas qu'un observateur de la vie politique mais un "bâtisseur, un investisseur, un acteur du vivre ensemble"... Celui qui défend le pouvoir d'achat "en prenant des mesures en faveur de l'emploi et de l'innovation, en empêchant toute hausse des services publics locaux alors que l'État a baissé drastiquement depuis plusieurs années les dotations globales de fonctionnement".

Bref, un vrai plaidoyer pour montrer que les territoires sont "la première force politique du pays".

Mais pour tenter de démontrer aussi que la métropole est plus forte que le département soulignant au passage, que le conseil départemental des Alpes-Maritimes s'est désengagé de l'ANRU, ne verse plus la compensation du tarif de transports...

Et puis il y a aussi l'argument de la compétitivité à l'échelle européenne et mondiale. Christian Estrosi expliquant que Nice Côte d'Azur et les Alpes-Maritimes ne méritent pas moins qu'Aix-Marseille Provence et les Bouches-du-Rhône.

Si la fusion des conseils départementaux et des conseils régionaux n'est pas une idée nouvelle, néanmoins, le principe est quasi-acté du côté des Bouches-du-Rhône où le périmètre de la Métropole englobe une grande part du département. Mais dans les Alpes-Maritimes, le schéma n'est pas tout à fait le même. Il ne faut pas oublier que Cannes, Grasse, Antibes et la communautés de commues Alpes d'Azur (que préside Charles-Ange Ginésy, par ailleurs président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes NDLR) et se sont constituées en pôle métropolitain officiellement en juillet dernier. Du côté de la Canebière, la probable élection le 20 septembre prochain de Martine Vassal, déjà présidente du Département, à la présidence d'Aix-Marseille Provence facilite l'union prévue. Du côté de la Promenade des Anglais ce n'est pas vraiment pareil. Si en début d'année, lors d'une réunion sur le sujet, Emmanuel Macron avait semblé compter Nice et les Alpes-Maritimes comme faisant partie des territoires où la fusion pouvait être logique, pas sûr que sur le terrain niçois, le débat soit tranché. Ni même accepté. Charles-Ange Ginésy, le président des Alpes-Maritimes, n'a pas tardé à réagir, se revendiquant "profondément départementaliste". Ce qui est certain, c'est que sujet va nourrir les conversations, surtout celles des prochains scrutins électoraux. Voire les stratégies...

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Commentaire 1
à écrit le 14/09/2018 à 19:15
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il faut en finir avec ces milles feuilles. Quant aux charges, Mr Estrosi a seulement oublié que les impôts fonciers ont augmenté de plus de 20% cette année pour prendre en compte désormais une charge liée à la Métropole. Alors stop, Région, Départeme...

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