Quand Renaud Muselier parle politique nationale, apprentissage, appel de Marseille mais pas que…

Remaniement, considération du gouvernement envers les collectivités, tensions avec la SNCF, mécontentement sur l'apprentissage, mais aussi budget et autres bonnes nouvelles, le président de la Région Sud évoque tous les sujets avec l'absence de langue de bois qu'on lui connaît.
(Crédits : DR)

Réuni autour de la presse pour un rendez-vous pré-plénière, le président Muselier n'y est pas allé par quatre chemins pour dire tout haut ce qu'il pense. Pas moins que d'habitude.

D'abord, Renaud Muselier est impatient. C'est que la fin de semaine est riche. Outre donc l'Assemblée plénière, c'est le rendez-vous programmé à Matignon avec le Premier ministre ce vendredi 19 octobre, suite à l'appel de Marseille, lancé en préambule du Congrès national des régions, le 26 septembre dernier qui capte une bonne partie de l'attention du président de la Région Sud. Car s'il y a bien un sujet qui le titille c'est le manque de considération du gouvernement envers les collectivités. D'ailleurs il espère bien que Sébastien Lecornu, nommé ministre chargé des collectivités territoriales auprès de Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales lui "fera une piqûre de rappel pour lui dire ce qui se passe en France". Une façon de revenir sur les propos de celle qui niait la veille du Congrès des Régions de France à Marseille justement, l'ire des élus locaux envers l'Etat...

En matière de remaniement, ce "micro-drame" démontre que "l'attractivité et le rayonnement du président de la République ne fonctionnent plus". Mais il y aussi les satisfactions, dont celle d'Elisabeth Borne, confirmée au ministère des transports et bien sûr l'arrivée à l'Intérieur du sudiste Christophe Castaner - "lui il connaît la vie, il connaît les gens" - accompagné de Laurent Nunez, l'ancien préfet de police des Bouches-du-Rhône. "On va gagner du temps. Il n'y aura pas de souci de diagnostic de la part de ces hommes de terrain", dit Renaud Muselier qui reconnaît avoir un "problème majeur avec les surdiplômés qui donnent des leçons"...

Mais vendredi, ce n'est pas que chez Edouard Philippe que Renaud Muselier va passer sa journée parisienne. Celle-ci comprend aussi un crochet par le bureau de Muriel Pénicaud. Où il va être à nouveau question d'apprentissage. De toute façon, Renaud Muselier le confirme : "nous maintenons notre objectif à 50 000 apprentis d'ici la fin du mandat". Problème de méthode ou pas.

Autre objectif, celui de voir les discordes avec la SNCF trouver une issue ou tout au moins d'aboutir à une normalisation des relations de travail. L'ouverture permise par l'Europe à la concurrence devrait faire bouger le curseur, même si pour le moment ce n'est pas vraiment le cas, l'entreprise publique présidée par Guillaume Pépy ne faisant pas preuve d'engouement pour se positionner.

Et puis il y a les orientations budgétaires 2019. Où il est question de redressement confirmé des finances et de stabilisation du niveau d'épargne, de hausse des dépenses d'investissement. Le tout "malgré un désengagement de l'Etat" - l'autre sujet qui fâche - chiffré à 400 M€ en 4 ans via la dotation générale de fonctionnement ou la suppression du Fonds pour les dépenses économiques des Régions à 35 M€. Mais Renaud Muselier la redit, "une vision à 20 ans et des résultats à 3 ans" demeure sa philosophie. Son slogan. Bref sa feuille de route.

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