Comment le MEDEF veut sauver le soldat CCI

Alors que les chambres consulaires voient leurs dotations s'amoindrir, le Medef invite les chambres consulaires à se réformer et aimerait voir les entreprises s'investir dans la gestion économique du territoire.

Les Chambre de Commerce et de l'Industrie l'ont bien compris, pour faire face aux coupes budgétaires, leur pérennité passera par le collectif. Et dans ce nouveau dispositif, le Medef se verrait bien en meneur de jeu.

Si le sujet avait déjà été au menu de l'Université d'été du MEDEF en août dernier, le sujet a de nouveau été évoqué au cours d'une table ronde menée en commun avec Roland Gomez, président de CCIR PACA et Bernard Kleynhoff pour la Région Sud, Jean-Luc Monteil, le président du MEDEF PACA, confiant sa volonté de voir les entreprises entrer dans la gestion économique du territoire. Un moyen de calquer les offres proposées aux besoins du terrain. Une proposition faite d'ailleurs par Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, au président de CCI France, Pierre Goguet.

Peser politiquement

"Nous devons jouer la complémentarité en identifiant l'offre de service des chambres et le réseau patronal, c'est un enjeu de visibilité et budgétaire", juge Jean-Luc Monteil. Également coiffé de la casquette de président de la Commission Animation du réseau Régions et Territoires du MEDEF, il rapporte la volonté du syndicat "d'affirmer les relations politiques" au sein des CCI et de "réformer" les chambres.

Un moyen de générer des revenus propres aux CCI. "Nous avons besoin de montrer que nous avons des résultats grâce au réseau de proximité que représentent les chambres", juge Bernard Kleynhoff, président de la Commission économie et industrie à la Région.

Le modèle espagnol

Si le modèle actuel "n'est pas parfait", Jean-Luc Monteil estime que "ce grand pays se priverait d'un atout considérable et d'un important réseau d'entrepreneurs engagés et bénévoles" avec la fin des CCI.

Ainsi, Geoffroy Roux de Bézieux aurait proposé à CCI France de nouer des partenariats entre les chambres et les régions pour ne plus accepter les financements étatiques. Un moyen de piloter indépendamment ses actions. "D'autres pays l'ont fait et cela fonctionne, comme en Espagne", avance Jean-Luc Monteil. De l'autre côté des Pyrénées, la réforme engagée en 2010 conduisant à la fin des subventions a réduit les effectifs de 50 %, selon l'Unsa-CCI, et le très libéral Think Tank iFrap souligne que les "plus faibles" CCI ont été supprimées. Chemin à suivre ou pas ?

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