A Nice, le RN fait mieux que EELV, mais Estrosi confirme

Il était susceptible de l'emporter dès ce 15 mars. Finalement, il faudra attendre un second tour pour que Christian Estrosi enchaîne un troisième mandat. La surprise vient, en revanche, plutôt de ses opposants, le candidat RN faisant mieux que prévu et donc mieux que la tête de liste EELV.
(Crédits : DR)

Crédité de 50 % des voix lors du sondage La Tribune/Ifop paru mi-février, donné vainqueur à 49 % lors du sondage réalisé par nos confrères de Nice-Matin, quelques jours plus tard, c'est finalement avec 47,63 % des suffrages que Christian Estrosi conclu le premier tour du scrutin municipal.

Une non réélection directe qui n'inquiète pas le maire de Nice. Car ses opposants - RN et EELV arrivés respectivement en seconde et troisième position - sont loin, très loin derrière. Le candidat du Rassemblement National, Philippe Vardon, recueillant 16,70 % des voix et Jean-Marc Governatori, la tête de liste EELV, 11,30 %.

D'ailleurs, c'est bien l'ordre d'arrivée de ces deux listes qui crée la surprise. En effet, les sondages laissaient envisager un bon positionnement d'Europe Ecologie Les Verts aux alentours de 15 %, suivi de près par le Rassemblement National à 13 %.

Finalement il n'en n'a rien été.

Surprises à droite... et à gauche

Décriés l'un comme l'autre, Philippe Vardon et Jean-Marc Governatori n'ont pas su rassembler largement.

Ex-Bloc Identitaire, le premier, par ailleurs conseiller régional, est un personnage considéré comme clivant. Son score doit, d'ailleurs bien plus à son étiquette, qu'à son image positive auprès de la population.

Ancien chef d'entreprise - il a été franchisé Fly et Basika pour le Sud de la France - réputé pour posséder une fortune personnelle, le second revendique certes depuis longtemps son goût pour la chose écologique mais l'homme ne bénéficie pas davantage d'une image positive auprès des Niçois.

L'autre grande surprise - car il y en a deux - se situe... à gauche. Le score de Patrick Allemand, ex patron du parti socialiste dans le département, sous la barre des 10%, ne lui permet pas de se maintenir au second tour. Une défaite amère pour celui qui s'est depuis longtemps positionné comme un farouche opposant à Christian Estrosi.

Amère, a aussi été l'annonce de la présence sur la liste du maire sortant, en position éligible, de Patrick Mottard, ex-PS et PRG et de Marc Concas, ex-PS, passé LREM.

Plus largement, le bon score du premier Magistrat niçois avalise sans doute aussi les projets que ce dernier a d'ores et déjà annoncé, comme la démolition du palais des Congrès Acropolis et la construction d'un PEX, palais des congrès et parc des expositions dans le périmètre de l'Eco-Vallée. Un sujet qui aurait pu crisper les Niçois. Second tour ou pas le 22 mars, Christian Estrosi devrait ajouter sans surprise un troisième mandat de maire à ses deux précédents.

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