Christian Estrosi : "Servir le territoire de Nice Côte d'Azur, ce n'est pas servir n'importe quel territoire"

Réélu président de la Métropole azuréenne, le maire de Nice réitère sa volonté de protéger cet ensemble de 49 communes, de poursuivre le développement économique pour contrer la crise en s'appuyant sur l'Eco-Vallée, ce qui signifie aussi soutien continu aux entreprises, être prêt à se relever les manches face aux temps incertains, compter avec le tourisme, pilier essentiel. Le tout avec l'ambition de prendre une place à l'envergure de l'Europe.
(Crédits : Eric Gaillard)

C'est un véritable plaidoyer que fait Christian Estrosi pour son "bout de territoire". Rappelant que la Métropole Nice Côte d'Azur est la première métropole de France, de par sa date de naissance - 2012 - soit un temps d'avance qui a permis aussi de poser les jalons qui vont bien, dont le choix du périmètre concerné, ce qui n'est pas anodin, loin s'en faut.

Largement réélu - avec 116 voix sur 130 - le président de la Métropole Nice Côte d'Azur repart donc pour un nouveau mandat de six ans. Une nouvelle aventure tant les temps actuels - crise sanitaire et crise économique obligent - sont incertains, invitant à relever les défis. Et il y en a quelques-uns.

"Pas les mains vides"

Dont évidemment, le contexte actuel, celui d'une crise sanitaire qui n'est pas finie et d'une crise économique qui est là, "durablement" souligne Christian Estrosi. Qui voit justement dans la Métropole, un outil de gestion de la crise. Rappelant que la dite métropole est unie à l'Eco-Vallée, que cette Opération d'intérêt national lie écologie et économie et qu'elle est le terrain d'expérimentation de l'innovation et de l'environnement. En vrai, cela signifie que l'Eco-Vallée, centrée sur les éco-technologies, participe à la diversification de l'économie. Ce qui va plutôt bien quand l'autre jambe qui supporte cette économie s'appelle le tourisme et que pour l'heure elle est sacrément enrhumée. "Notre territoire est debout contre la crise.

Face à ce défi, nous ne partons pas les mains vides". Comprendre, la capacité d'autofinancement est égale à celle de 2019, soit 140 M€, avec les budgets annexes qui s'élèvent à 205 M€ soit au total 345 M€ prêts à servir la cause économique. Et Christian Estrosi d'exhorter les conseillers métropolitains : il va falloir "imaginer les stratégies, proposer les outils qui permettront aux entreprises de faire face".

La création d'une nouvelle agence d'attractivité - qui rassemble plus que Team Côte d'Azur, qui inclut l'office de tourisme métropolitain comme d'autres institutions économiques et consulaires - est présentée comme un autre outil de gestion de la crise.

Retrouver les fondamentaux

Mais pour faire face à la crise, il faut jouer collectif. C'est-à-dire avec la Région - on rappellera que Christian Estrosi est président délégué du conseil régional - et avec le Département que préside Charles-Ange Ginesy. Et avec les intercommunalités. Un travail d'équipe que, souligne mine de rien, le président de la Métropole, a déjà fait ses preuves dans des dossiers tels que le 3IA, l'institut dédié à l'intelligence artificielle, comme cela avait déjà été le cas au moment de l'IDEX. Christian Estrosi qui inclut dans le travail d'équipe la voisine - presque la cousine - Monaco comme la Ligurie et le Piémont, l'Union européenne et les partenaires de l'Euro-Méditerranée.

Le but, en filigrane, c'est de redonner au tourisme tous les atouts pour retrouver son dynamisme. Ce qui inclut notamment la réalisation de ce PEX, parc des expositions et palais des congrès qui doit favoriser "le tourisme de qualité", versus l'afflux de tourisme de masse.

Mais Christian Estrosi en remet une couche sur l'écologie, celle qui "repose sur un principe de bon sens", c'est-à-dire les circuits courts. Où on apprend que l'objectif est de renforcer de 30 % la production agricole, des transports décarbonnés dès 2025 et qu'une agence de sécurité sanitaire, environnementale et des risques naturels va être créée. Mais sauf que tout cela n'est possible que si le territoire est attractif pour les... entreprises. "Pour atteindre ces objectifs, nous avons besoin de laboratoires, d'entreprises, de salariés. Nous amplifierons notre soutien à la recherche et au développement des entreprises avec l'appui de l'Université".

Une sorte de boucle bouclée... "Servir ce territoire ce n'est pas servir n'importe quel territoire", affirme un Christian Estrosi qui veut prouver que la gestion de la crise économique peut se faire avec les mêmes qualités que celles qui ont servi à la gestion de la crise sanitaire. Le défi n'est pas petit. Mais s'il est réussi, il prouverait encore une fois que le transfert de certaines compétences à l'élu de proximité doit être repensé.

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Commentaire 1
à écrit le 13/07/2020 à 11:05
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Vu tout ce qu'il gagne il ne va pas faire le blasé on s'en doutait.

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