Augustin de Romanet : "Pas de risques de conflit d'intérêts pour ADP dans la privatisation de l'aéroport de Nice"

Le PDG d'Aéroports de Paris, a indiqué que la décision de se porter candidat à l'achat de la participation de l'Etat dans l'aéroport de Nice n'était pas arrêtée.
Augustin de Romanet avoue que la décision de candidater à Nice n'est pas arrêté.

Augustin de Romanet, le PDG d'Aéroports de Paris, a indiqué ce mercredi, lors de la présentation des résultats financiers, qu'il était "possible qu'Aéroports de Paris dépose une offre" mais que "cela n'était pas arrêté".

Ce dernier a précisé que contrairement à Lyon, "il n'y avait pas, à Nice, un risque de conflit d'intérêts" dans la mesure où ADP ne veut pas transformer l'aéroport de Nice en simple "hub" de correspondances s'il l'emportait mais le développer comme une destination à part entière en s'appuyant sur l'activité économique et touristique de la Côte d'Azur.

Cahier des charges à revoir

Du côté niçois, la semaine dernière Christian Estrosi, le président de la Métropole Nice Côte d'Azur et Bernard Kleynhoff, le président de la CCI Nice Côte d'Azur ont fait conférence de presse commune pour dire et répéter qu'ils restaient arc-boutés sur leur volonté d'obtenir des engagements de la part de l'Etat, notamment sur le développement de "liaisons directes par longs courriers vers les destinations mondiales" et sur le fait qu'une "partie des bénéfices de la vente de participation de l'Etat revienne au territoire". Tous deux ont également bien précisé, qu'en l'état, le cahier des charges reçu n'était pas satisfaisant. Il faut rappeler que les actionnaires minoritaires, soit la Métropole Nice Côte d'Azur, la Région, le Département et la CCI possèdent respectivement 5 % pour les trois premiers et 25 % pour la chambre consulaire. Ensemble ils possèdent donc 35 % soit une minorité de blocage qui peut leur permettre d'empêcher le nouvel actionnaire d'entreprendre ce qu'il veut en rond. Le cahier des charges sera par ailleurs discuté le 25 février prochain. L'aéroport de Nice Côte d'Azur c'est 12 millions de passagers en 2015 et 7 milliards d'euros de retombées économiques.

Regard à l'international

ADP regarde aussi à l'étranger. Après avoir gagné l'an dernier avec Vinci et Astaldi la concession de l'aéroport international de Santiago du Chili pour une durée de 20 ans, Aéroports de Paris continue de chercher des relais de croissance à l'étranger.

En collaboration avec Bouygues Bâtiment International, le gestionnaire des aéroports parisiens est en discussion exclusive jusqu'à fin mars avec les autorités iraniennes pour définir les conditions du développement de l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran. Le projet concerne à la fois la rénovation du terminal existant ainsi que le design, la construction et l'exploitation de nouveaux terminaux dans le but de porter en 2020 la capacité de l'aéroport à 34 millions de passagers annuels, contre 6,5 millions aujourd'hui. Ceci assorti d'une concession d'une vingtaine d'années. C'est un contrat de plusieurs centaines de millions d'euros.

ADP regarde par ailleurs l'ouverture du capital du gestionnaire des aéroports du Vietnam, coté à la Bourse, qui va vendre 20% de son capital. Le groupe français étudie également, avec son partenaire turc TAV, le dossier de la privatisation de plusieurs aéroports régionaux aux Philippines prévue cette année en deux phases. Une première concernera les aéroports de Llollo et de Bacolod. La deuxième, ceux de Tagbilaran New-Bohol, Cagayan de Oro et Davao.

S'ajoutera également une petite opération à Madagascar. En Amérique latine, ADP "jette un œil" sur les dossiers de privatisation de petits aéroports et "regarde" également du côté de Cuba.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.